Défilé militaire du 7 août: La Côte-d’Ivoire sort ses muscles

La célébration du 59e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire a été marquée par un impressionnant défilé militaire, le mercredi 7 août 2019, sur le boulevard Giscard d’Estain, à Abidjan-Treichville.

A l’occasion, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et les officiels ont vu défiler ce que la Côte d’Ivoire a de dissuasif en matière d’équipement militaire et d’hommes.

Durant plus d’une heure et demie, les différentes unités se sont succédé les unes derrière les autres : des forces spéciales à la garde républicaine en passant par les femmes gendarmes, les marins, la police équestre ( à cheval), les casques bleus ivoiriens engagés dans des opérations de maintien de la paix des Nations Unies au Mali. Impeccablement vêtus, tous ont enchanté le public par des pas et une gestuelle bien maîtrisés.

Outre les hommes, estimés à plus de 5000, le défilé a été également marqué par une parade de quelques équipements militaires dont les armées ivoiriennes sont dotées.

Le public a ainsi pu voir et apprécier une artillerie à faire pâlir d’autres Etats : des chars de gendarmes, des tankers, des mitrailleuses lourdes etc.

Des échantillons qui en disent long sur l’équipement militaire des forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire.

Karine Koré
Lebanco.net

Les forces spéciales ivoiriennes, principale attraction du défilé militaire du 59e anniversaire de l’indépendance (REPORTAGE)

Hamsatou ANABO

« Les éléments des forces spéciales sont tellement beaux et bien habillés qu’ils font peur », s’extasie dame Aya Konan, instructrice à la retraite, présente mercredi comme de nombreuses autres personnes sur le boulevard Valéry Giscard d’Estaing (VGE), le plus grand d’Abidjan, pour la cérémonie commémorative du 59e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

Traditionnellement organisé au palais présidentiel, le défilé militaire s’est tenu pour la deuxième fois sur le boulevard VGE, avec pour attraction le passage de cette unité d’élites.

Admiratifs de la musique jouée par la garde républicaine, des milliers de personnes à l’instar de Mme Konan ont bravé le soleil de plomb pour attendre impatiemment le passage de ces forces, intervenu après ceux de 47 détachements ivoiriens, un de la Guinée, de la République française, et du royaume du Maroc en moins de 30 minutes.

« J’ai assisté l’an dernier au défile militaire et vraiment (leur) passage m’a énormément plus, donc je suis encore revenu les voir cette année », confie Marius Yao, étudiant en criminologie à l’université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, projetant d’intégrer ce corps d’élite.

Sur le boulevard paré aux couleurs nationales (orange-blanc-vert), ces constitués en deux groupes dont l’un groupe spécialisé pour la lutte contre le terrorisme et l’autre pour les combats des forêts, ont défilé au grand bonheur des petits curieux qui n’ont pas voulu se faire conter leur passage.

Au rythme de leur hymne exécuté par la garde républicaine, les forces spéciales marchent sereinement devant la tribune officielle, en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara, des membres du gouvernement, présidents d’institutions etc.

« Comme le dit l’hymne (oui, nous sommes le dernier recours), c’est vrai, nous sortons quand il n’y a plus d’espoir », a confie un élément de cette unité, sous couvert d’anonymat.

D’un pas lent, visages encagoulés pour certains et camouflés pour d’autres, habillés en tenue de combat, recouverts de pailles et de sac à dos, munis de sacs à dos et leurs armes, les forces spéciales avancent tout doucement en chantant avec des mouvements de poings fermés « oui nous sommes le dernier recours », sous les acclamations des spectateurs.

« Le passage des forces spéciales est le meilleur, ils chantent au point de nous donner la chair de poule », confesse Yao Yao, un ancien combattant assis dans une tribune.

Emerveillé par le spectacle offert par ces hommes en tenue, Abdoulaye Diarrassouba, la vingtaine envisage de faire acte de candidature « au prochain concours » pour intégrer de ce corps d’élite, dont les éléments sont « exceptionnels. »

« Ils sont tellement élégants que j’ai envie d’intégrer les forces spéciales », confie un militaire des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), vêtu de son uniforme.

En mai 2018, plus de 500 candidats (uniquement des hommes) sur 5.000 avaient été déclarés admis pour une formation en vue d’intégrer les forces spéciales.

Des éléments de ce corps d’élite avaient lancé un mouvement de protestation en 2017 par des tirs sporadiques à Adiaké (94 Km à l’Est d’Abidjan) afin d’exiger le paiement de leurs primes.

HAN

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