Par Connectionivoirienne | Hervé Coulibaly
Dans sa dernière parution 3056 du 4 au 10 août 2019, actuellement dans les kiosques, l’hebdomadaire Jeune-Afrique affirme que des proches de l’actuel président ivoirien, Alassane Ouattara, sur ses ordres, ont vainement tenté de saboter la rencontre du 29 juillet dernier entre les ex-présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo tenue à Bruxelles.
La réaction du président ivoirien ne s’est pas fait attendre.
Ouattara accuse en effet Jeune-Afrique de tenir des «propos mensongers» en voulant faire croire qu’il aurait donné l’ordre d’empêcher les retrouvailles entre Gbagbo et Bédié.
«Quand deux Ivoiriens se rencontrent, ce n’est pas mon problème. Les gens peuvent se voir où ils veulent et quand ils veulent, ce n’est pas mon affaire. Je ne suis jamais intervenu…Ce n’est pas ma manière de faire de la politique, conclut-il. Mon problème, ce n’est pas cela, c’est de faire venir des investisseurs en Côte d’Ivoire et d’améliorer la vie de mes concitoyens», a indiqué le président ivoirien ce lundi en réaction à l’information de Jeune-Afrique.
Jeune-Afrique qui semble sûr de son affaire, cite pêle-mêle Macky Sall, Kouadio Konan Bertin dit KKB, Mahamadou Issoufou, Lambert Joan Kouassi parmi les personnalités qui auraient été chargées d’empêcher la rencontre historique de Bruxelles.
Le cas de KKB semble pour le moins troublant, puisqu’il est connu comme travaillant en (presque) symbiose avec Charles Blé Goudé. Pour preuves, ses nombreuses visites à la prison de Scheveningen pour rencontrer son «frère» Zadi Gbapê.
Alors question. Le leader du Cojep qui se présente comme l’héritier politique de son ancien compagnon de prison Laurent Gbagbo, aurait-il pu laisser son «frère» KKB saboter la rencontre entre Bédié et son mentor ?
Les mêmes doutes pourraient aussi s’appliquer au cas du socialiste Mohammed Issoufou [président du Niger], qui partage une grande amitié avec Guy Labertit, un ami intime à Laurent Gbagbo. Pourquoi Issoufou tenterait-il d’empêcher Gbagbo de rencontrer Bédié quand les deux anciens chefs d’état affirment mettre leurs efforts ensemble pour une réconciliation durable en Côte-d’Ivoire ?
Il y a ici aussi manifestement un manque de cohérence même si la politique est souvent présentée comme le lieu de l’incohérence où l’impossible devient possible.
Photo: Alassane Ouattara au sommet des chefs d’État de l’UEMOA, le 12 juillet 2019
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