La Côte d’Ivoire a officiellement déclaré le pays en état d’épidémie de fièvre jaune. Depuis le début de l’année, 89 personnes ont contracté le virus et l’un des malades est décédé. Tous les cas ont été enregistrés à Abidjan. Le ministère de la Santé recommande à tous de se faire vacciner contre cette fièvre hémorragique. En attendant, des opérations de démoustication sont en cours.
Comme chaque année, c’est durant la saison des pluies que l’apparition de cas de fièvre jaune est la plus importante. Cette période de forte humidité favorise la prolifération du moustique aédès, le vecteur de la maladie.
L’épicentre de l’épidémie a été localisé à Cocody. Selon l’Institut national de l’hygiène publique (INHP), cela pourrait s’expliquer par les nombreux jardins et plantes chez les particuliers que compte la commune résidentielle d’Abidjan, et qui contiennent des gîtes larvaires, le nom donné aux lieux de reproduction des moustiques.
La dengue rôde aussi
L’INHP estime que la Côte d’Ivoire est bien préparée pour faire face au virus. La dernière épidémie remontant à 2008. « Au cours de cette épidémie de 2008, nous avons vacciné plus de deux millions de personnes, nous explique le Dr Daouda Coulibaly est le sous-directeur de l’Institut. Avant, en 2001, une épidémie avait déjà été enregistrée en Côte d’Ivoire et plus de trois millions de personnes avaient été vaccinées. Il y a eu aussi des campagnes préventives de vaccination en 2011 et 2012. Au cours de toutes ces campagnes, nous avons vacciné plus de 14 millions de personnes »
Cette épidémie de fièvre jaune s’ajoute à celle de la dengue, transmise par le même moustique. Les moyens de lutte, similaires pour les deux maladies, ont été renforcés à coups de pulvérisation d’insecticide dans les quartiers et de sensibilisation des populations.
Par RFI
Pulvérisation d’insecticide pour éliminer les moustiques (Illustration).
© REUTERS/Jorge Cabrera
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