Association des femmes et familles des détenus d’opinion de Côte-d’ivoire
Bilan semestriel sur les droits des detenus d’opinion en Côte-d’ivoire !
INFORMATION ET REMERCIEMENTS
L’ association des femmes et familles des détenus d’opinion en COTE D’IVOIRE ( AFFDO-CI), ONG œuvrant pour la défense et la protection des droits humains en général et des droits humains catégoriels spécifiques des personnes d’opinion et des détenus d’opinion, présidée par DESIREE DOUATI, voudrait remercier les gouvernants, les chancelleries, les Organisations de Défense des Droits Humains et le Conseil National des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire, qu’à la suite de leurs interventions diplomatiques, politiques et sociales les sept ivoiriens détenus à la prison centrale de Morovia ont été libérés le 25 JUIN 2019.
L’AFFDO-CI se réjouit de cette action et tient à exprimer très humblement sa profonde gratitude à l’endroit de tous les acteurs de cette libération, car « rien ne vaut la Liberté »
Cependant, l’AFFDO-CI voudrait porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, qu’à la suite de l’ordonnance d’amnistie prise par le Chef de l’Etat le 06 Août 2018, vingt-quatre personnes liées à la crise post-électorale de 2011, dont 6 civils et 18 corps habillés, demeurent encore en détention dans cinq prisons officielles en Côte d’Ivoire.
Toutefois, il convient de rappeler qu’aux cours des six derniers mois, nous avons assisté à plusieurs arrestations des personnes d’opinion et des ex-détenus d’opinion. On pourrait par exemple citer certains faits que nous qualifions de cas emblématiques :
La détention de M Alain Lobognon Député de la nation sans tenir compte de son immunité parlementaire suite à un tweet dénonçant un troisième mandat du chef de l’Etat.
Le maintien en détention de M Soro dit carton noir dénonçant certaines pratiques irrégulières des hommes en tenue.
La privation de prise de parole en public de MR N’DRI VALENTIN, Président de la Jeunesse urbaine du PDCI-RDA premier parti politique de Côte d’Ivoire.
L’arrestation aux cours d’une séance de travail du SN de la JFPI et trois de ses collaborateurs à Yopougon par des éléments non identifiés sans aucun motif et gardés pendant 48h à la Préfecture de police.
L’enlèvement des sieurs Koffi Serges et Koudou Jean Didier ex détenus à une destination inconnue depuis le 14 JUILLET 2019 jusqu’à ce jour.
L’arrestation au sein de la CEI et la garde à vue du président des indignés de COTE d’IVOIRE et quatre de ses collaborateurs puis un journaliste répondant à une séance de travail dans ladite institution.
Au regard de ces faits d’arrestation et de détention nous attestons que les droits fondamentaux élémentaires de ces personnes n’ont pas été observés d’où nous en déduisons que ces actes relèvent de l’arbitraire des gouvernants voulant intimider les citoyens qui souhaiteraient s’exprimer librement.
Par conséquent nous réitérons de prime abord, notre reconnaissance envers le chef de l’Etat concernant son ordonnance d’amnistie prise le 6 août de l’an dernier qui a permis à plusieurs détenus d’opinion de recouvrer la liberté. Aussi nous lui lançons UN CRI DE CŒUR quant à la libération des vingt-quatre civils et corps habillés encore dans les liens de détention.
Ensuite nos remerciements vont à l’endroit des organisations nationale comme internationale et des instituts des droits de l’homme pour la libération des sept ivoiriens depuis Monrovia et nous leurs rappelons que beaucoup restent à faire pour que les droits humains soient respectés par tous et pour tous. Enfin nous invitons nos gouvernants à favoriser la réconciliation nationale en impliquant tous les ivoiriens sans distinction.
POUR UNE RECONCILIATION VRAIE,
POUR LA COHESION NATIONALE,
POUR LA DIGNITE HUMAINE, LIBEREZ NOS PARENTS !
POUR L’AFFDO-CI,
LE 31 AOÛT 2019
MR BAHIBO JEAN SEVE
SECRETAIRE GENERAL
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