Serge Alain KOFFI
Les anciens chefs d’Etat ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo se sont retrouvés lundi, à Bruxelles, au cours d’un tête-à-tête, à l’issue duquel ils “ont appelé le gouvernement à procéder à une réforme de la Commission électorale indépendante’’ (CEI), chargée d’organiser la prochaine présidentielle de 2020.
“Dans le cadre de l’organisation d’élections justes, transparentes et équitables en 2020, les deux personnalités ont appelé le Gouvernement à procéder à une réforme profonde de la Commission Électorale Indépendante (CEI) afin qu’elle puisse contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en Côte d’Ivoire’’, indique le communiqué rendu public à l’issue de la rencontre et signé conjointement par les équipes des deux Personnalités.
Assoa Adou pour le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo dont il est le secrétaire générale et Narcisse N’dri, directeur de cabinet du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) Henri Konan Bédié.
Le 18 juillet, l’Assemblée nationale a voté en commission la loi sur la recomposition de la CEI, dernière étape avant son adoption en plénière qui ne fait presque aucun doute, le pouvoir ayant la majorité absolue.
La nouvelle CEI, telle que proposé par le gouvernement, doit comprendre 15 membres, contre 17 auparavant: un représentant du président de la République, un du ministre de l’Intérieur, six de la société civile, six des partis politiques – équitablement répartis entre le pouvoir et l’opposition – et un représentant du Conseil supérieur de la magistrature.
L’opposition estime que la nomination des membres de la société civile par l’administration ne présente pas de garanties d’indépendance et estime que la commission est toujours “inféodée’’ au pouvoir, qui rejette de son côté l’idée d’ouvrir de nouveau les négociations pour la reforme de cette institution comme le souhaite l’opposition.
Le 22 juillet, le chef de l’Etat Alassane Ouattara avait affirmé que “la recomposition’’ de la CEI était le fruit “d’un nouveau consensus’’ entre acteurs politiques et la société civile, avec pour objectif “de garantir des élections transparentes’’ en 2020.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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