Depuis 2017, Abidjan s’est dotée de plus de 1.000 caméras de surveillance afin de réduire le taux d’insécurité dans la ville, au grand bonheur des populations.
Dans chaque commune, plusieurs caméras de surveillance sont installées au niveau des carrefours, sur les grandes artères, les centres commerciaux et parfois même dans des quartiers et sont fonctionnelles tous les jours.
« Avec ces caméras de surveillance, il a y moins de voleurs dans cette zone, ils savent qu’il y a des caméras et qu’on peut les retracer très facilement », affirme dame Ténin Ouattara, vendeuse de galette à Koumassi, une commune située dans le sud d’Abidjan.
En mars, le ministre ivoirien de l’intérieur avait soutenu qu’il y avait 1.024 caméras de surveillance dans la ville d’Abidjan et le taux d’installation s’élevait à 91,6%.
« Je suis venu installer mon commerce non loin de ces caméras, parce que je me sens en sécurité, il y a moins de voleurs », explique Mamadou Bachirou, vendeur de brochettes de viande cuite au feu de bois.
« Plusieurs interpellations de voleurs et de braqueurs » ont pu se faire grâce à ces appareils, selon une source sécuritaire, sous couvert de l’anonymat.
Si pour certains, l’installation de ces caméras de surveillance un peu partout dans la ville est mesure salutaire, elle ne l’est pas pour d’autres.
Dans la commune de Yopougon, Konan Blé, riverain salue la « belle l’initiative prise par le gouvernement, car cela diminue le taux d’agressions, contrairement à Yannick Yao, un autre habitant qui déclare « ne pas » voir « son utilité. ».
La mise en service de ces appareils, « est une arnaque », soutient M. Yao, pointant du doigt la persistance des agressions malgré leur présence.
« L’idéal serait d’avoir plus de forces de l’ordre dans les communes que d’avoir beaucoup de caméras qui coûtent énormément chers », poursuit-il.
En 2018, la vidéosurveillance a permis de voir comment se sont déroulés 821 accidents sur la voie publique, selon le ministère de l’Intérieur.
« Les caméras ont certes coûté chères, mais elles sont très utiles (aux forces de sécurité), parce les centres de surveillance contrôlent les voies publiques donc nous pouvons régler les embouteillages, élucider des agressions », témoigne un autre policier, toujours sous couvert de l’anonymat.
« Il nous arrive de voir des agressions en direct et le chemin que les voleurs prennent, donc on les intercepte », ajoute -il.
Toutes les communes d’Abidjan sont dotées de plusieurs caméras de surveillance contrôlées dans les différents commissariats de chacune d’entre elles.
HAN
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