Présentation aux sénateurs du Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle
Abidjan le 04 juillet 2019. Le secrétaire d`Etat auprès du premier ministre, chargé du budget et du portefeuille de l`Etat, Moussa Sanogo a présidé ce jeudi 4 juin une rencontre à la Fondation Felix Houphouet Boigny de Yamoussoukro avec les sénateurs pour la Présentation du Document de Programmation Budgétaire et Economique Pluriannuelle (DPBEP) 2020-2022.
Après son passage devant les députés, à l’Assemblée nationale, à Abidjan-Plateau, le Secrétaire d’Etat chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo était face aux Sénateurs Ivoiriens, à la Fondation Félix Houphouet-Boigny à Yamoussoukro.
Il s’est attelé au même exercice, à savoir la présentation du document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (Dpbep) 2020-2022. Une présentation articulée en quatre points : l’évolution économique et financière 2016-2022 ; la situation financière des entreprises publiques et collectivités territoriales ; la programmation budgétaire 2020-2022 et les mesures d’amélioration de la gestion des finances publiques.
Il a précisé que le document a été élaboré sur la base de données provisoires « qui pourraient connaître quelques évolutions du fait des informations nouvelles qui pourraient intervenir dans les mois à venir avant la présentation du projet de budget au parlement ». Moussa Sanogo a indiqué que la politique budgétaire de l’État sur la période 2020-2022 visera à accroître l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures, à consolider la maîtrise des charges de fonctionnement ainsi que de l’endettement public. « Ainsi, le projet de budget de l’État pour l’année 2020 enregistrerait une hausse de 9,8 % pour s’établir 8 048,4 milliards de Fcfa. Ce niveau devrait continuer de s’accroître pour atteindre 9 283,1 milliards de Fcfa en 2022 », a-t-il mentionné.
Le Secrétaire d’Etat en charge du Budget a indiqué aux Sénateurs que les ressources budgétaires sur la période 2020-2022 resteront dominées par les recettes intérieures (78,8 % en moyenne). Les ressources fiscales, de l’avis de ce dernier, devraient passer de 2 233,8 milliards de Fcfa en 2020 à 2 711,9 milliards de Fcfa en 2022 pour la fiscalité intérieure et de 1 717,7 milliards de Fcfa en 2020 à 1 968,8 milliards de Fcfa en 2022 pour la fiscalité de porte, « soit des progressions respectives de 21,4 % et de 14,6 %. Ces évolutions seraient rendues possibles grâce à l’impact des réformes fiscales et douanières et aux efforts des régies financières ».
Les recettes non fiscales attendues sont de 96,1 milliards de Fcfa en 2020 ; 79,9 milliards de Fcfa en 2021 et 89,3 milliards de Fcfa en 2022. Les emprunts sur les marchés monétaire et financier projetés à 1 514 milliards de Fcfa en 2020 ; 1 450 milliards de Fcfa en 2021 et 1 500 milliards de Fcfa en 2022. Les ressources extérieures, constituées d’appuis budgétaires et de financements extérieurs des projets, sont prévues à 1 716,8 milliards de Fcfa en 2020 ; 1 492,2 milliards de Fcfa en 2021 et 1 643,5 milliards de Fcfa en 2022. Les recettes affectées des comptes spéciaux du Trésor, sont attendues à 759,4 milliards de Fcfa en 2020 ; 819 milliards de Fcfa en 2021 et 898,7 milliards de Fcfa en 2022.
Les projections des dépenses budgétaires font ressortir, selon Moussa Sanogo, une prédominance des dépenses d’investissement (30,5%), suivies du service de la dette publique (25,5%) et des dépenses de personnel (21,5%). Les priorités du Gouvernement sur la période 2020-2022, concernent l’enseignement, la santé, l’emploi, le logement, l’accès à l’eau et à l’électricité et le renforcement de la sécurité et de la lutte contre le grand banditisme.
PR
Abidjan.net
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