Cette loi, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020, autorise de fait le port de la coupe afro, des tresses ou des dreadlocks à l’école ou sur le lieu de travail.
Les Californiens ne pourront plus se voir refuser un travail en raison de leurs cheveux. Le « Golden State » est devenu, mercredi 3 juillet, le premier Etat américain à interdire la « discrimination raciale fondée sur les cheveux » avec une loi qui autorise de fait le port de la coupe afro, des tresses ou des dreadlocks à l’école ou sur le lieu de travail. La ville de New York a adopté une législation similaire au début de l’année.
Rédigée et portée par la sénatrice démocrate de Los Angeles Holly Mitchell [photo], cette loi a été adoptée à l’unanimité par les deux chambres californiennes et doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain.
« [Elle] protège le droit des Californiens noirs à porter leurs cheveux naturels, sans pression pour se conformer à des normes eurocentrées », a expliqué Holly Mitchell, arborant fréquemment des microtresses. « Pour nous, c’est un symbole de qui nous sommes. Quand je me faisais des dreadlocks voici quinze ans, je savais que c’était une déclaration à la fois sociale et politique adressée au monde extérieur. »
Selon le texte, les cheveux « restent une cause répandue de discrimination raciale avec des conséquences économiques et sanitaires graves, spécialement pour les individus noirs ». Ils ne pourront plus désormais être invoqués pour refuser un emploi, un logement, etc., pas plus que le sexe, la religion ou l’origine ethnique. Les employeurs pourront toujours faire appliquer certains règlements liés à la sécurité ou à l’hygiène, comme le port d’un filet sur les cheveux, pourvu qu’ils ne soient pas discriminatoires et s’appliquent à tout le monde, soulignent les services du gouverneur dans un communiqué.
Les dreadlocks d’un lycéen avaient créé la polémique
Le Monde avec AFP
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