Emma ASSEMIEN
Le gouvernement Ivoirien a dévoilé mercredi la nouvelle composition de la Commission électorale indépendante (CEI) avec 15 membres pour la commission centrale contre 17 dans l’ancienne, cinq mois après le début des discutions avec les partis politiques et la société civile.
« L’on note désormais au titre de la commission centrale le retrait des représentants de l’Assemblée nationale et du ministre de l’Economie et des finances, le retrait des 2 représentants des confessions religieuses, l’augmentation du nombre des représentants de la société civile qui passe de 4 à 6, la réduction du nombre des représentants des partis politique qui passe de 4 à 3 », a annoncé Sidi Touré après un conseil des ministres.
Au terme des modifications, la comssion centrale de la nouvelle CEI comprend désormais « 1 représentant du président de la république, 1 représentant du ministre de l’Intérieur, 6 de la Société civil (1 pour le barreau, 1 pour la commission nationale des droits de l’Homme, 4 des ONG), 1 du conseil supérieure de la magistrature, 3 des partis au pouvoir et 3 des partis de l’opposition », soit 15 membres contre 17 au paravent, a expliqué M. Touré
Le nouveau bureau de cet organe, sera composé de 7 membres. Le nombre de poste de vice-président passe de 4 à 3, et celui de secrétaire adjoint de 3 à 2.
Les commissions locales quant à elles vont compter également 7 membres chacune dont 3 représentants des partis politiques contre 4 dans l’ancienne composition.
Selon M. Touré, cette recomposition « apporte un meilleur équilibre dans la composition des organes de la commission centrale, du bureau et de commissions locales ».
Cette nouvelle CEI « répond au mieux aux observations de la cours africaine des droit de l’homme« , a assuré le porte-parole du gouvernement, se félicitant d’ »une meilleure représentativité de la société civile ».
Aussi a-t-il précisé que, les représentants du chef de l’Etat et du ministère de l’Intérieur ne devraient « pas être candidats au poste de président de la CEI ».
Dans son arrêt du 18 novembre 2016, la Cour africaine des droits de l’homme a ordonné à l’Etat de Côte d’Ivoire de « modifier la loi (…) relative à la Commission électorale indépendante pour la rendre conforme aux instruments » internationaux, après avoir « conclu que (sa) composition (…) est déséquilibrée en faveur du pouvoir« .
EMA
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