La Côte d’Ivoire doit décrocher sa qualification pour les huitièmes de finale de la CAN 2019, ce 1er juillet au Caire, face a la Namibie. Un nouvel échec au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations marquerait un coup d’arrêt pour le football ivoirien.
De notre envoyé spécial au Caire (RFI),
Le football ivoirien est à un carrefour, quatre ans après son dernier titre de champion d’Afrique (2015) et quatre ans avant une Coupe d’Afrique des nations 2023 à domicile. A mi-chemin entre ces deux éditions, il y a cette CAN 2019 où les « Éléphants » ne sont pas encore qualifiés pour les huitièmes de finale, après une victoire face à l’Afrique du Sud (1-0) et une défaite (0-1) face au Maroc.
Face à la Namibie, ce 1er juillet au Caire, un match nul pourrait suffire à l’équipe de Côte d’Ivoire pour finir 2e d’un groupe D dominé par les Marocains. Mais son sélectionneur, Ibrahim Kamara, n’envisage qu’une seule issue, même avec des joueurs en méforme et le forfait du capitaine Serge Aurier. « On a la chance de ne pas être dans des calculs sur tel ou tel résultat. On sait ce qu’on a à faire : il faut gagner notre match pour être au second tour, lance-t-il, en conférence de presse. Si on veut passer ce cap qui est important pour nous, il va falloir que les garçons se remettent très vite en question. Et il va falloir aussi opérer des changements ».
« On sent une bonne pression »
Face aux Namibiens, les « Éléphants » jouent gros. Il y a deux ans, ils avaient déjà été éliminés dès le premier tour il ya deux ans, comme tenant du titre. Or, pour trouver trace de deux sorties de route prématurées de ce genre, de la part de l’équipe ivoirienne, il faut remonter au début des années 2000. Bref, à une époque où le foot national était dans le creux de la vague, après les beaux succès des années 1990 [1].
Depuis, les supporters des oranges se sont habitués aux heures de gloire de la génération dorée, emmenée par Didier Drogba et Yaya Touré. Un nouvel échec serait donc mal compris et mal vécu, alors que la Côte d’Ivoire dispose d’éléments talentueux et prometteurs comme Nicolas Pépé.
Le défenseur Wilfried Kanon, qui a participé aux deux dernières phases finales de CAN, s’accommode de toutes ces attentes. « C’est tout à fait normal quand tu joues pour la Côte d’Ivoire, glisse-t-il. C’est une grande nation de football. Donc, c’est sûr que tu as la pression. Mais quand tu es sur le terrain, tu essaies de gérer ». Ibrahim Kamara relativise lui aussi, avant la rencontre décisive face aux « Warriors » : « On sent une bonne pression. Les ‘Eléphants’ font partie du patrimoine ivoirien. Pouvoir apporter du plaisir et de la joie au peuple de Côte d’Ivoire, c’est quelque chose qui nous anime tous. »
Source: RFI
Commentaires Facebook