Recevant les Sénateurs de son parti le lundi 24 juin 2019, le Président Ouattara aurait réitéré sa détermination à préserver la paix qu’il tiendrait désormais pour la « prunelle » de ses yeux et à assurer la tenue effective de l’élection présidentielle de 2020 dont il aurait d’ailleurs fixé au passage la date au 28 octobre et pour laquelle il aurait encore averti qu’ « aucun désordre ne serait toléré « .
Si nous pouvons considérer la surprenante date du 28 octobre annoncée (un mercredi et non un samedi comme le prescit la Constitution) comme un lapsus que tout le monde y compris un PR peut faire, à moins que Mr Ouattara ait succombé là encore à sa propension traditionnelle au conflit avec la constitution, la récurrence des mises en garde et des menaces commence à révéler, chez le regime même, une véritable phobie de l’échéance 2020.
Dès lors, si ces menaces répétées étaient destinées aux amis investisseurs, l’opération serait ratée car elles (ces menaces) soulèvent plus d’inquiétudes qu’elles en apaisent, en ce sens qu’elles confirment les hauts risques de trouble et de désordre que craignent tous les observateurs sérieux de la scène politique ivoirienne dans la perspective de la présidentielle 2020.
Devant cette sombre éventualité rendue fort probable par son refus d’assainir l’environnement électoral et de réformer la Commission Électorale Indépendante comme ordonné par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, ces menaces pourraient cacher un plan funeste du régime pour se maintenir au pouvoir par un passage en force ou, s’il en faut, sans élection, en invoquant l’impossibilité de tenir les élections pour raisons de troubles et de désordre, troubles et désordre qu’il aura lui même délibérément et soigneusement créés à partir des actions pacifiques et démocratiques de l’opposition et de la société civile pour des élections crédibles et équitables. vu sous ce angle, la sortie du Président apparaît clairement comme une com destinée à préparer les esprits.
Mais au lieu de se torturer les méninges à imaginer des scénarios aussi sordides, ne serait il pas infiniment plus sage et plus bénéfique pour chacun et pour tous de nous assoir tous ensemble pour dialoguer ?
Et si nous avons tous si peur d’Octobre 2020(peur bien justifiees du reste), est il vraiment si saugrenu et si nostalgique d’envisager la mise en place d’une transition dès la fin du mandat Ouattara pour réconcilier les ivoiriens et préparer sereinement et en toute impartialité des électrons justes, démocratiques et équitables aux lendemains paisibles ?
J’espère vivement que là encore, je n’aurai pas raison trop tôt.
En tout état de cause, les hommes forment des projets mais seul le plan de Dieu s’accomplit. Dieu a un plan merveilleux et non apocalyptique pour la Côte d’Ivoire.
Tenons nous le donc tous pour dit, aucun plan funeste d’où qu’il vienne ne sera toléré par Dieu.
A bon entendeur, salut !
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