(Agence Ecofin) – En Côte d’Ivoire, le gouvernement fait le pari d’un regain d’intérêt de la culture du cacao chez la jeunesse grâce au prix minimum de 2 600 $ la tonne qu’il négocie actuellement avec le Ghana et les parties prenantes de l’industrie. C’est ce que rapporte Bloomberg qui cite le ministère du Commerce.
D’après Souleymane Diarrassouba, en charge dudit portefeuille, la moyenne d’âge des producteurs tourne actuellement autour de 50 ans en raison de la préférence des jeunes exploitants pour la culture de spéculations plus rentable comme l’anacarde, l’hévéa, le coton et le palmier à huile.
Actuellement, le prix plancher garanti au producteur est inférieur de près de 30% à celui qui était en vigueur il y a trois ans. « La nouvelle génération doit être attirée par l’industrie. Plus les prix du cacao vont augmenter, plus les exploitants vont améliorer leurs revenus. Il n’y a pas de chocolat sans les cacaoculteurs», estime M. Diarrassouba.
Du côté des experts, on estime que ce point de vue résolument optimiste, pourrait cacher une réalité du marché beaucoup plus complexe. En effet, selon certains observateurs, si le prix plancher venait à être adopté à l’unanimité, il pousserait effectivement à un regain d’intérêt mais sur le court terme.
A long terme, on pourrait assister à une surproduction dans de nombreux pays, ce qui tirerait les cours sur les marchés à terme vers le bas. Cela pourrait in fine décourager certains exploitants voire inciter les principaux pays producteurs à revoir à la baisse, le prix minimum pour être en phase avec le marché.
Pour rappel, la culture du cacao est effectuée par près de 800 000 planteurs en Côte d’Ivoire.
Espoir Olodo
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