L’industrie mondiale du chocolat brasse 100 milliards de dollars alors que seulement 6 milliards de dollars vont aux cacaoculteurs.
L’initiative du Ghana et de la Côte d’Ivoire d’imposer un prix minimum de 2.600 dollars pour la tonne de cacao va-t-elle inspirer d’autres pays en Afrique ?
Sur le continent, la décision du prix des produits d’exportation n’appartient pas toujours aux producteurs.
Le prix du cacao est soumis à des fluctuations et est descendu déjà jusqu’à 2000 dollars parfois. Avec près de 2/3 de la production mondiale de fèves de cacao, les deux pays africains (Ghana et Côte d’Ivoire) tentent d’expérimenter une sorte d’Opep du cacao.
Voilà qui commence à faire rêver sur le continent africain où la décision du prix de vente des productions n’appartient pas toujours aux agriculteurs. Mais si elle déclenche des espoirs, l’action du Ghana et la Côte d’Ivoire doit encore convaincre puisqu’on ignore si les 2.600 dollars annoncés suffisent pour sortir les producteurs de la pauvreté et d’ailleurs quel pourcentage atterrira réellement dans la poche des cacaoculteurs.
De nombreuses embûches minimisent donc la portée d’une telle action qui pourtant selon certains, est capable de révolutionner les rapports commerciaux entre l’Afrique et le reste du monde.
Le débat sur la pauvreté des cacaoculteurs provoque aussi celui sur les difficultés de l’Afrique à développer une industrie de transformation de ses produits.
Fréjus Quenum en discute avec ses invités :
– Michel Arrion, actuel directeur exécutif de l’organisation internationale du cacao (ICCO)
– Al Kitenge, Consultant et économiste stratège originaire de RDC
– Ali Idrissa, Coordonnateur national du ROTAB, le réseau des ONGs pour la transparence et l’analyse budgétaire
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