Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire a présidé une cérémonie officielle de remise symbolique d’extraits d’actes de naissance à plus de 600.000 écoliers, le vendredi 14 juin 2019, au Groupe Scolaire Ebimpé d’Anyama.
La cérémonie a enregistré la présence de Madame Clarisse Duncan, épouse du Vice-Président de la République ; M. Sansan Kambilé, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme ; M. Sidiké Diakité; Madame Kandia Camara, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle, ainsi que M. Aboubakar Kampo, Directeur pays d’UNICEF et de bien d’autres responsables d’agences du système des Nations Unies.
Organisée conjointement par l’UNICEF, le Ministère de l’Education Nationale, le Ministère de l’Intérieur et le Ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, l’opération spéciale s’est déroulée dans 14.000 écoles publiques sur toute l’étendue du territoire national, avec l’appui financier d’UNICEF France, UNICEF Suisse ainsi que du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (PBF).
Pour Madame Dominique Ouattara, Première Dame de Côte d’Ivoire, près de 39,9 % de l’effectif total des élèves du Primaire, n’ont pas été enregistré à l’état civil. Ce faible taux de déclaration des naissances des enfants à l’état civil entrave, selon Madame Dominique Ouattara, l’application de la politique de l’école obligatoire décidée par le Gouvernement depuis 2015. « En effet, en dépit de toutes les audiences foraines organisées pour remédier à la situation des personnes dépourvues d’actes de naissance, des milliers d’élèves de nos écoles primaires ne sont toujours pas déclarés à l’état civil. Cet état de fait a pour conséquence d’exposer nos enfants à la déscolarisation ; ce qui compromet gravement leur avenir», a déploré la Première Dame. C’est pourquoi elle s’est réjouie de l’organisation de cette initiative du Gouvernement ivoirien qui a permis de recueillir des données d’état civil de plus de 600.000 enfants. «(…) Je me réjouis que cette opération de déclaration de naissance des élèves à l’Etat Civil ait été un succès, car ce projet démarré, en mai 2017 a permis de délivrer, à ce jour, 630.748 actes de naissance », s’est réjouie Madame Dominique Ouattara. D’ailleurs devant le franc succès de cette initiative, la Première Dame a appelé de tous ses vœux l’organisation d’une deuxième opération qui permettra de prendre en compte les enfants qui n’ont pas été déclarés lors de cette première phase. Elle a terminé ses propos en invitant les parents à déclarer leurs enfants à l’état civil dès leur naissance afin de leur donner les meilleures chances de réussir leur vie.
M. Sansan Kambilé, Garde des Sceaux et Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a dépeint l’ampleur de cette situation susceptible de plomber tout développement humain. Il a tenu à faire le point de la situation. Selon M. Sansan Kambilé, c’est dans le courant de l’année 2017 que le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a été informé de ce que plus d’un million d’élèves de l’enseignement primaire ne disposaient pas d’acte de naissance. Aussi face à cette situation, son département a élaboré une opération spéciale de délivrance d’acte d’état civil à ces élèves du primaire. Ainsi le 12 mai 2017, le Ministère de la Justice en liaison avec les départements ministériels concernés avec le soutien financier d’UNICEF a lancé ce projet de délivrance d’acte de naissance. « Au total, ce sont 16.324 écoles primaires, 221 inspections de l’enseignement primaire qui ont été couverte. 672 centres d’état civil et 36 juridictions ont été mis à contribution. Sur un objectif initial de 1.165.325 élèves à déclarer à l’état civil, 809.734 fiches de déclaration de naissance ont été collectées dans les inspections de l’enseignement primaire, d’un coût global de 1.865.060.320 F CFA », a déclaré M. le Ministre.
Madame Kandia Camara, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle a, quant à elle, salué l’engagement de la Première Dame pour le bien-être des couches sociales faibles. Selon la première responsable de l’éducation nationale, la lutte contre les fléaux tels que l’apatridie et la non déclaration à l’état civil sont des priorités pour le Gouvernement.
Pour le Dr Aboubakar Kampo, responsable pays d’UNICEF, il est important que le Gouvernement pose des actions durables pour éliminer ce problème. Aussi, il recommande la mise en place de mécanismes pour capter les enfants dès la naissance dans les maternités. Ensuite, il recommande de régler de façon flexible la situation des enfants non déclarés à l’état civil.
M. Amidou Sylla, maire d’Anyama a aussi tenu à saluer la présence de la Première et son engagement pour le bien-être des enfants.
Signalons que la Première Dame a offert des dons en nature et en espèces, ainsi que des équipements pour l’école d’une valeur de 28 millions F CFA.
Sercom Première Dame
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