Loh Djiboua: Vérités crues et dénonciations des entraves à l’essor d’une région étalées

Par Connectionivoirienne

Développement local – Les cadres du Loh Djiboua invités à reculer l’ignorance et la pauvreté

A l’initiative de l’Observatoire pour le développement, l’amitié et la prospérité (Odapci) du notaire Zéhouri Bertin, cadre de Divo candidat arrivé 3e aux dernières régionales, les ressortissants et cadres du Loh Djiboua étaient samedi 15 juin 2019, au Plateau, immeuble Cerrae Uemoa.

Ils sont cadres de l’administration publique et privée, étudiants, retraités, chefs traditionnels à échanger à bâtons rompus autour de la problématique de développement de leur région. Dans son intervention, l’ex-candidat aux régionales a situé le cadre et mis le doigt sur les freins à l’essor économique et social du Loh-Djiboua, une région pourtant riche de son sous-sol et de son agriculture.

« Un tour dans toutes les localités et contrées de notre chère région du Lôh-Djiboua nous met face à un constat implacable : la pauvreté ! Oui, notre région est pauvre de l’absence totale ou partielle de bon nombre d’infrastructures élémentaires : routes, centres de santé, adduction d’eau potable, habitat décent, électricité, etc. Une pauvreté qui prend sa source dans l’ignorance généralisée dans laquelle sont plongés nos parents et qui les met complètement en marge du progrès et de son bénéfice », a diagnostiqué Me Zéhouri avant de laisser la place aux invités de s’exprimer aussi sur le sujet.

Quand il prend la parole, l’ancien ministre de la sécurité Joseph Djah Blé, cadre de la région, s’étend longuement sur la question des mentalités et de la sociologie des populations qui ne permettent pas véritablement de bâtir le développement. Entre autres, la mentalité d’éternels assistés que développent certains parents, la vente des terres et l’aversion pour certains métiers tels que l’agriculture. « Etre grand type, c’est le titre, il n’y a rien dedans », a-t-il affirmé prenant son exemple, lui qui dit avoir passé 36 ans à la police, gravi tous les échelons pour se retrouver à 600 mille francs comme salaire à la retraite. Une façon pour lui d’exhorter les jeunes à s’engager dans l’entreprenariat. Il a également averti ses parents sur le danger du bradage des terres. « Vendez vos terres et vous serez étrangers chez vous. Si vous n’avez pas de gens qui ont de l’argent, vous ne représentez rien. Vous serez les chevaux. C’est le cavalier qui commande ».

Un autre cadre du ministère du plan a également relaté comment il a été combattu à l’époque après avoir obtenu un financement de 500 millions de FCFA de l’Usaid, l’agence américaine, pour Lakota. A coup de calomnie et de désinformation, a-t-il dit avec regret, le projet avait été abandonné. Il a invité Me Zéhouri, le ‘’Flambeau du Loh-Djiboua’’ à s’en inspirer pour peaufiner sa stratégie. Bertin Zéhouri qui dit avoir appris beaucoup de l’élection régionale a lancé un appel à la mobilisation de tous, autochtones dida, baoulé, malinké, sénoufo etc. autour du Loh-Djiboua pour relever le défi du développement en reculant les frontières de l’ignorance et de la pauvreté.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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