Par Connectionivoirienne
L’ancien chef de l’État égyptien Mohamed Morsi, évincé du pouvoir en 2013 par un coup-d’état militaire soutenu par l’Arabie Saoudite, les États-Unis et la majeur partie des pays européens, est décédé ce lundi après qu’il ait eu un malaise en plein procès. L’information est rapportée par la télévision égyptienne.
La cause exacte du décès n’est pas encore connue, selon les médecins qui tentaient de réanimer l’ex chef de l’État.
Le site d’information Al Arabya indique que Morsi s’est évanoui après 25 minutes de prise de parole. L’ancien leader des Frères musulmans était fâché et visiblement en colère lors de son intervention devant les juges. Selon le même site d’information, le décès de Morsi a été prononcé en cours de transfert vers un hôpital.
Selon l’un de ses avocats par contre, Morsi était très « calme et contrôlé ». Il aurait parlé pendant cinq minutes et aurait notamment déclaré qu’il était toujours président.
Plusieurs correspondants de presse en Égypte affirment que Morsi avait passé la majeure partie de son incarcération dans une cellule d’isolement située dans la prison la plus célèbre d’Égypte : la prison de la Torah au Caire. Il souffrirait d’une hypotension artérielle et de diabète sans pour autant avoir reçu tous les soins médicaux que son état nécessitait, ont indiqué des proches.
Mohamed Morsi âgé de 67 ans, avait été élu président de l’Égypte au nom des Frères musulmans en 2012. Il avait recueilli 52% des voix dans l’élection présidentielle la plus libre de toute l’histoire de l’Égypte moderne, après la chute de la dictature d’Hosni Moubarak, chassé du pouvoir après plusieurs décennies à la tête du « pays des pharaons ».
Depuis sa destitution par l’armée, Morsi avait été condamné au total à quarante-cinq années de prison dans deux affaires principales : incitation à la violence contre les manifestants contre son régime en fin 2012 et espionnage au profit d’un État étranger, en l’occurrence le Qatar.
Adiko Etien avec Hervé Coulibaly
Commentaires Facebook