Service de renseignements militaires en Côte-d’Ivoire: Franklin NYAMSI accuse le ministre de la Défense

Franklin NYAMSI

Après son scandale de consommation de stupéfiants en bande, le Ministre de La Défense d’Alassane Ouattara, Hamed Bakayoko défraie à nouveau la chronique par la révélation d’une milice parallèle d’espionnage montée par ses soins au sein de l’armée ivoirienne. Le site les Enquêteurs du Net révèle.

Fin février 2019, La Lettre du Continent nous indiquait que, dans la plus grande discrétion, la présidence ivoirienne avait créé l’Unité de Lutte contre le Grand Banditisme (ULGB). Le lecteur apprenait par ailleurs que, contre toute logique, cette milice armée composée de militaires d’élite répond directement d’un civil, Téné Birahima Ouattara alias « Photocopie », le ministre des Affaires présidentielles et frère cadet du président Alassane Ouattara.

Aujourd’hui, c’est au tour du sulfureux ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, de s’offrir lui aussi, une milice en réponse à celle de Photocopie.

En effet, Hamed Bakayoko dit Hambak va recruter plus de 60 militaires pour renforcer son service personnel de renseignements. Pour convaincre le président Ouattara du bien-fondé de ce recrutement complémentaire, le ministre de la Défense a, dans un premier temps, brandi la menace terroriste. Ensuite, il a évoqué les risques que représentaient les opposants au régime, que sont Guillaume K. Soro et Henri Konan Bédié. Selon lui, cette stratégie vise à accroître et à élargir la collecte des données concernant ces personnalités politiques. Une source, bien introduite au sein du pourvoir en place, nous a confié qu’apeuré par les raisons évoquées par le ministre de la Défense, le président Ouattara a obtempéré et consenti à la création de cette nouvelle milice.

Ainsi, Alassane Ouattara décaissera mensuellement 500 millions de francs CFA pour couvrir les frais de logement et les autres émoluments de tous ces éléments qui ne relèveront pas de l’armée mais plutôt, directement de Hamed Bakayoko, le civil. Rappelons que lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko possédait déjà son propre réseau parallèle d’agents de renseignement. Ces nouvelles recrues viendront certainement grossir les rangs de cet ancien réseau.

Comme vous pouvez le constater dans le « Message » émanant du Commandant supérieur de la gendarmerie, le concept de rattrapage ethnique est toujours d’actualité dans le mode de fonctionnement du pouvoir en place. En effet, dans la liste en annexe des 67 candidats retenus pour le « Test de sélection au stage CT1 de renseignement militaire session 2019 », plus de 40% des candidats sont originaires du nord de la Côte d’Ivoire.

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