Réformes électorales: EDS accuse Gon de « préparer un passage en force » à 17 mois de la présidentielle de 2020.

Edwige FIENDE

Le gouvernement ivoirien a assuré l’opposition de l’examen de la réforme du code électoral, souhaité par l’opposition, dans le cadre du dialogue politique, selon le président de la Ligue des mouvements pour le progrès (Lmp) Kabran Appiah, après une rencontre vendredi.

« La réforme du code électoral, la liste électorale, la cartographie électorale, le contentieux, feront l’objet d’un examen dans le cadre du dialogue politique. Le gouvernement en a fait la promesse », a affirmé M. Appiah, face à la presse au sortir d’une réunion dans le cadre des discussions sur la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI).

Le gouvernement a ouvert depuis le 21 janvier, les consultations pour la réforme de la CEI avec l’opposition et des organisations de la société civile.

Le recensement des opinions s’est poursuivi vendredi en l’absence de certains partis politiques dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition).

Dans un communiqué d’invitation à cette réunion, le gouvernement avait reproché au PDCI et la coalition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), absents à la rencontre précédente, de faire des « blocages », évoquant « des préalables ».

L’opposition avait demandé que lui soit préalablement transmis les termes de référence comme convenu à une réunion le 04 avril au cours de laquelle un accord avait été trouvé de travailler, dans un cadre restreint de concertation.

Jeudi, le PDCI s’est dit « surpris devant une telle information » et a exigé « un dialogue franc et sincère qui puisse aboutir à des résultats concrets dans l’intérêt supérieur de la nation ».

De son côté, la plateforme EDS, a accusé le gouvernement d’être « dans une logique de communication » (et) de « préparer son passage en force, contrairement à ce qu’a décidé la cour africaine des Droits de l’Homme ».

Kabran Appiah a invité ces groupements politiques absents à participer aux prochaines séances.

Huit rencontres dont quatre avec les organisations de la société civile ont déjà eu lieu dans le cadre des discussions sur la réforme de la CEI conformément à l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.

selon le ministre de l’Intérieur Sidiki Diakité, les travaux doivent s’achever « impérativement, au cours du mois de juin 2019, pour permettre au Premier ministre d’en soumettre les résultats au conseil des ministres »

Cette reforme de la CEI intervient à un peu moins de 17 mois la présidentielle de 2020.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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