Par Connectionivoirienne
C’est une tradition pour cette communauté religieuse que de se préoccuper du succès de ses élèves et étudiants qui constituent la majorité de ses fidèles à Jacqueville. Une fête a été organisée en leur honneur le dimanche 26 mai au cours d’un culte.
Tout a commencé par une procession qui s’est terminée aux portes du temple, une modeste bâtisse située à l’entrée de la ville en provenance d’Abidjan. Ils ont d’abord eu droit à un enseignement au cours du culte avant un partage de repas. Dans son message, le célébrant de la messe le messager Nouveau Paley a demandé aux élèves de prendre leur destin en main. Il est vrai, a-t-il dit, l’Eglise Papa Nouveau comme bien d’autres églises connaît des difficultés qu’on ne saurait cacher mais il faut que ceux-ci ‘’se préparent à la relève au lieu d’être des suiveurs’’. « Il faut former une jeunesse qui, avec sa foi en Papa nouveau, puisse aller loin et réussir comme les autres », a-t-il prêché avant de les interpeller sur leur responsabilité à préserver l’héritage et à faire rayonner l’image du prophète décédé.
L’Association nationale des élèves et étudiants de l’Eglise Papa Nouveau (Aneepci) qui a pour devise ‘’prière, foi, travail, réussite’’ a été instruite sur les valeurs de l’Eglise ainsi que ses fondements.
Pour cette année, il a été recommandé à la responsable des élèves et étudiants de procéder au recensement de ses associés et de présenter à la fin de l’année scolaire un bilan précis des admis et non-admis. Ceci devrait permettre à l’Eglise d’envisager les perspectives de soutien à apporter aux écoliers.
Pour M. Yémié N’drin, un prédicateur de l’église, le prophète de son vivant, faisait de la réussite scolaire son cheval de bataille. Sa philosophie, explique-t-il, prônait la scolarisation massive des enfants. Il était convaincu que seule la réussite à l’école pouvait libérer l’homme africain, lui apporter la lumière et lui permettre ainsi de parler d’égal à égal avec le blanc. Des prières spéciales de bénédiction et de purification ont donc été instaurées au bénéfice des élèves. Pour sa clairvoyance, fait savoir M. Yémié, Le prophète avait été combattu par l’administration coloniale de l’époque. Il n’a pas fléchi et des dizaines de cadres ivoiriens ont pu bénéficier du soutien spirituel de Papa Nouveau. Cette pratique annuelle, la célébration des élèves et étudiants est ainsi devenue une tradition de cette église qui traverse tout de même une période de crise après la disparition de son fondateur. Elle a aujourd’hui trois têtes, selon nos informations.
SD à Abidjan
Sdebailly@yahoo.fr
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