Suzanne SAMA
L’opposition burkinabè a jugé mardi à Ouagadougou « inhumain » que les autorités du pays « refusent » une nouvelle évacuation du général Djibrill Bassolé (ex-ministre des Affaires étrangères sous Blaise Compaoré) en Turquie « comme convenu », après lui avoir « ordonné » de rentrer de Tunisie, où il recevait des soins depuis deux mois.
Le général Bassolé qui est également l’un des principaux accusés au procès du putsch manqué de 2015, a dû regagner le 05 mai Ouagadougou « avec comme prétexte qu’il serait envoyé en Turquie pour des traitements plus poussés », alors que ses « soins devraient prendre fin en juin » en Tunisie, a expliqué le président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) Mamadou Dicko, face à la presse.
« Les même autorités refusent désormais » que l’ex-ministre, atteint d’un « cancer », puisse « poursuivre ses soins comme convenu en Turquie » et « veulent le forcer » à se soigner « sur place contre l’avis de son médecin », a dénoncé M. Dicko, au siège du chef de file de l’opposition.
Le gouvernement « a programmé dans son agenda, la mort du général Djibril Bassolé, en l’empêchant d’aller se soigner convenablement, en écourtant son séjour médical et en voulant lui imposer des thérapies contre l’avis de son médecin traitant », a-t-il poursuivi, ajoutant que c’est « inhumain et cynique ».
L’opposition « tiendra le président Roch Kaboré pour responsable, au cas où ce statut quo inacceptable conduit à la disparition du général », soulignant que « c’est son droit le plus absolu » de « se soigner dans les centres de soins appropriés et de son choix », a conclu Mamadou Dicko.
Interrogé jeudi sur la question, le porte-parole du gouvernement Rémis Dandjinou a affirmé que les autorités ne voient « aucun problème » à permettre une nouvelle évacuation sanitaire de Djibrill Bassolé, « si son conseil médical et ses avocats estiment qu’il y a nécessité » de le faire.
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