Emma ASSEMIEN
Les groupes parlementaires de l’opposition ont annoncé mardi à Abidjan « un recours juridictionnel » contre la composition du bureau de l’Assemblée nationale proposée par le président de l’institution Amadou Soumahoro mais qui « ne reflète pas (sa) la configuration politique », dans une déclaration conjointe.
« Les groupes parlementaires PDCI, Vox populi et Rassemblement décident à compter de mardi d’exercer un recours juridictionnel dans les meilleurs délais », a déclaré Yasmina Ouegnin, porte-parole des trois groupes parlementaires de l’opposition.
Après l’élection d’Amadou Soumahoro à la présidence de l’Assemblée nationale, il a entrepris de procéder au renouvellement du bureau de l’institution. Cependant, Les propositions de la composition du bureau ont été rejetées par les trois groupes parlementaires de l’opposition pour qui, « elles ne garantissaient pas le droit de l’opposition ».
Suite au boycott de l’élection des membres du bureau le 06 mai par les trois groupes parlementaire et leur invitation « à revoir ses propositions et à poursuivre les négociations », M. Soumahoro a sollicité une médiation de la représentante de l’Union Africaine en Côte d’Ivoire « en vue de trouver une solution consensuelle » pour sa mise en place effective.
« Lundi, soit 10 jours après le début de la médiation, M. Soumahoro a refusé avec obstination d’accéder à la nouvelle proposition faite par les groupes parlementaires de l’opposition de se délester de 3 postes (1 vice-président et 2 secrétaires) sur 11 qui leur reviennent de droit », a indiqué la députée de Cocody.
Pour Mme Ouegnin, « ce refus de M. Soumahoro est une attitude en contradiction avec l’esprit de dialogue et d’ouverture dont il se proclame ces derniers temps ».
Les groupes parlementaires PDCI, Vox populi et Rassemblement qui évoquent « un échec de la médiation » et « la volonté manifeste et continue de M. Soumahoro de violer la constitution du pays et le règlement de l’institution », ont annoncé leur retrait de la médiation et leur décision « de ne pas appartenir au Bureau de l’Assemblée illégalement constitué ainsi qu’aux Bureau des différentes commissions permanentes ».
Aussi, ils ont décidé « d’engager toutes actions légales, au plan national et international à l’effet de corriger ce grave dysfonctionnement institutionnel ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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