Jean-Marc BOUAZO
L’inspecteur général du ministère de l’Education nationale en Côte-d’Ivoire, Ibrahima Kourouma, a déclaré vendredi à Abidjan que « la confiscation des notes » des élèves, annoncée par les enseignants grévistes, « n’est qu’une ruse » de la Coalition syndicale du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), à une conférence de presse.
« La confiscation des notes n’est qu’une ruse qui nous ramène à la forme la plus hideuse de la grève », a affirmé M. Kourouma, pour qui cette rétention est « une grève insidieuse ».
Il a par ailleurs expliqué la suspension de leur mot d’ordre de grève « devrait entraîner la reprise totale des activités ».
« En réalité, les enseignants membres de la COSEFCI n’ont pas suspendu leur mot d’ordre de grève. Ils cherchent plutôt à sauver leur salaire en faisant semblant de travailler », a indiqué M. Kourouma.
Le 14 mai, la ministre ivoirienne de l’Education nationale Kandia Camara avait annoncé le report de la date de l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) du 05 juin au 1er juillet, en raison des grèves des enseignants qui ont eu « un impact négatif sur le rythme des apprentissages ».
Retenir les notes des apprenants et vouloir poursuivre l’enseignement « est un non-sens » au plan de la pédagogie, a dit l’inspecteur général, ajoutant que « cela revient au non-respect de la fonction enseignant ».
Ibrahima Kourouma a également précisé que les grévistes seront exposés « à des sanctions disciplinaires ».
Début janvier, les enseignants avaient entamé « une grève illimitée » pour exiger du gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail. Elle avait été suspendue en mars après des négociations avec le gouvernement.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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