Manuella YAPI
Le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré a admis jeudi à Ouagadougou que les forces armées « n’ont pas bougé » à temps lors de l’attaque de l’église catholique de Dablo (Centre-nord) qui a coûté la vie à six personnes dont un prêtre dimanche, et promis des « sanctions » si les « responsabilités sont établies ».
A Dablo, « on a dit que les forces de défense ne se sont pas déplacées alors qu’il y a eu une colonne de 15 voire 20 motos (conduites par les assaillants) qui sont parties, etc. C’est vrai », a dit M. Dabiré, ajoutant que « les dispositions sont prises pour savoir pourquoi les troupes n’ont pas bougé, pourquoi (elles sont) intervenues tardivement », face aux députés à l’Asemblée nationale.
Il a évoqué des « sanctions (si) les responsabilités sont établies », car certaines « raisons » pourraient justifier selon lui qu' »une unité qui est positionnée ne bouge pas », notamment la « nécessité d’avoir des instructions » préalables.
Les responsables militaires « ont pris la décision de mener leur enquête », a poursuivi le Premier ministre, assurant qu’en cas de « manquement », les sanctions seront prises « conformément aux dispositions de la loi militaire ».
Dimanche, une quarantaine d’individus armés ont fait irruption dans l’église catholique de Dablo et abattu six personnes dont un prêtre. Cette attaque est la deuxième d’un lieu de culte en deux semaines, après celle d’une église protestante le 28 avril à Silgadji (nord) où un pasteur et cinq fidèles ont été tués.
Interrogé mercredi par des journalistes d’une radio, le ministre de l’Administration territoriale Siméon Sawadogo a estimé que « sur le plan tactique » le bilan de l’attaque de Dablo « était le moindre mal », car une intervention dans l’église aurait pu créer une « hécatombe ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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