Par Connectionivoirienne
Selon le bilan officiel mais encore provisoire, trois personnes ont été tuées et une quarantaine d’autres ont été blessées dans des affrontements intercommunautaires en cours depuis au moins 48 heures, à Béoumi, ville proche de Bouaké.
Tout serait parti d’une simple altercation entre deux hommes qui va provoquer l’escalade de violences, ravivant des tensions déjà observées lors des dernières élections en 2018.
Un couvre-feu a été instauré de 18 h à 6 h du matin.
Le couvre-feu a donné ses premiers effets car la nuit de jeudi à vendredi fut relativement calme selon des habitants joints au téléphone, comparée aux deux nuits précédentes.
Durant toute cette nuit sous couvre-feu, gendarmes et policiers, appuyés par des soldats lourdement armés, ont sillonné les quartiers et certains villages faisant partie de la commune, en vue de neutraliser d’éventuels fauteurs de troubles et pilleurs.
Tensions politiques et rivalités économiques
« Depuis les dernières élections, la tension règne, on ne peut pas se le cacher. Lors des élections [octobre 2018], il y a eu des affrontements [entre des membres des communautés baoulé réputée acquise au PDCI, et malinké réputée proche du RDR, Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix [RHDP, d’Alassane Ouattara]», relève Jean-Marc Kouassi, maire indépendant rallié au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI d’Henri Konan Bédié), cité par Jeune-Afrique.
Des cycles de violences apparaissent régulièrement entre les deux communautés autour des questions économiques ou foncières.
Toutes ses tensions latentes ou enfouies ont été ces derniers mois exacerbées par la rupture de l’alliance politique qui existait depuis 2005 entre Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara.
L’ouest de la Côte-d’Ivoire connait aussi régulièrement des affrontements entre migrants arrivés du nord et populations «autochtones» yacouba et guéré.
Hervé Coulibaly avec agences et Jeune-Afrique
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