La Coalition des syndicats du secteur éducatif/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI), a décidé mercredi de reprendre sa grève du 14 au 17 mai 2019, après un mois de suspension, pour exiger au gouvernement de meilleures conditions de vie et de travail.
Cette décision, prise en Assemblée générale extraordinaire dans un établissement scolaire à Yopougon, dans l’Ouest d’Abidjan, est, selon le porte-parole de la COSEFCI, Pacôme Attaby, due au fait que « les négociations avec le gouvernement n’ont apporté aucune réponse ».
« Vu que les enseignants n’ont trouvé aucune satisfaction à leurs revendications, (la faîtière) décide de reprendre la grève sur quatre jours reconductibles, et ce à partir de mardi prochain 14 mai jusqu’au 17 mai 2019 », a dit à APA Pacôme Attaby.
La COSEFCI dénonce le fait que « le processus de discussion engagé par le Premier ministre contient trop de compartiments » qui pour l’organisation syndicale sont « inutiles », a fait savoir M. Attaby, avant d’ajouter « on veut directement discuter avec le Premier ministre pour sortir de la crise ».
Il a appelé le gouvernement à « mettre fin à tous ces détours ». Les syndicats regroupés au sein de la COSEFCI, poursuivra-t-il, « veulent discuter à la table du Premier ministre afin que ce qu’il peut faire, il le fasse plutôt que de passer (…) par des détours ».
Tout ce que les syndicats ont proposé, soulignera-t-il, devraient être transmis à la hiérarchie. Or pendant ce temps, le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, fixe l’arrêt des notes pour le 17 mai, soit dans une semaine.
Pour la COSEFCI, l’arrêt des notes signifie la fermeture prochaine des classes après le calcul des moyennes. « C’est une manière de nous avoir à l’usure », a martelé M. Attaby, qui refuse que les négociations soient menées en 2020, une année électorale.
La COSEFCI a observé une grève de deux mois, avant de suspendre son mouvement le 23 mars 2019, pour revendiquer entre autres des indemnités de logement, la rémunération de la surveillance des examens et la suppression des emplois d’instituteurs ordinaires et adjoints recrutés avec le BEPC.
AP/ls/APA
Commentaires Facebook