Lu pour vous
Du 26 au 27 Avril 2019, le FPI pro-Gbagbo a organisé une fête de la liberté à Duékoué. Au cours de cette rencontre, l’ex première dame, Simone Gbagbo, a demandé au gouvernement de reconnaitre « un génocide wè ». Un discours inopportun dans le contexte actuel.
Par Gnamien Attoubré
L’instrumentalisation du discours ethnique à des fins électoralistes est une vielle pratique de la politique ivoirienne. Le FPI de Gbagbo n’échappe pas à cette réalité. Le 19 Avril, Dans une conférence de presse, Koua Justin porte-parole de l’aile dure du FPI a expliqué les raisons du choix de la ville de Duékoué pour la célébration de la « fête de la liberté ». Il déclare « qu’il s’agissait d’aller dans cette ville pour interpeller la communauté nationale et internationale sur la responsabilité commune à reconnaitre le génocide Wè ».
Il ajoute, « Le FPI va à Duékoué pour se recueillir aussi sur les fosses communes dans lesquelles reposent nos militants ». Lors de son discours, l’ex-première dame Simonne Gbagbo lui emboite le pas. Elle demande au pouvoir de reconnaitre ce qu’elle qualifie de « génocide Wè ».
À travers cette démarche, l’on comprend aisément tout le caractère ethnique de cette célébration. Sinon comment Le sieur Koua arrive à savoir que ceux que sont dans les fosses communes soient des militants FPI ? Admet-il que le FPI est un parti tribal qui repose sur les Wè ? Pourtant cette formation se réclame être celle qui réunit des ressortissants de toutes les parties du pays.
Ces discours montrent que la frange du FPI proche de Laurent Gbagbo qui a abandonné le champ des élections depuis la chute de l’ancien président ivoirien en 2011 veut remobiliser les troupes. Par conséquent, elle commence par l’ouest, zone supposée lui être favorable. Ainsi pour mieux galvaniser les peuples, les ténors de ce parti misent sur l’émotion pour se positionner comme le porte-voix de leur souffrance.
Il n’est pas question pour nous de nier la souffrance de ce peuple mais nous estimons que la catégorisation des victimes est dangereuse et surtout en ce moment où la réconciliation manque de fondations réelles. Chaque année, le gouvernement célèbre ses sept femmes d’Abobo. Nous sommes unanimes sur le fait que cette célébration n’est pas inclusive. Mais le FPI qui se présente comme un fer de lance de la réconciliation des Ivoiriens décide de choisir aussi ses victimes. Finalement en fonction des camps, il y a de bonnes et mauvaises victimes.
A quelques mois de l’élection présidentielle de 2020, les politiques doivent tenir des discours responsables qui rassemblent les peuples plutôt que de remuer les couteaux dans la plaie. Il aurait été plus judicieux qu’à travers cette célébration, le FPI commémore toutes les victimes de Cote d’Ivoire. Récupérer la souffrance des peuples à des fins électoralistes et tout simplement malsain surtout dans cette période de réconciliation.
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Qui donc parlera des morts de Duekoué, si ceux pour qui ils ont péri ne le font pas ? Ce qui frappe le plus sur les massacres de la fin mai 2011 à Duekoué, c’est le silence assourdissant de la galaxie rôdôrô. Elle si prompt en général à rebondir sur le moindre pet de travers qui ne l’encense pas, est frappé de mutisme et devient bobo quand on évoque Duekoué. Tant les pontes que les activistes du web, tous réagissent unanimement sur la question par ce silence de carpes. On a compris : le sujet est dérangeant, et le poids de culpabilité, lourd. On ne les accablera pas davantage car ils savent ce que leurs hommes ont fait, eux qui ont toujours soutenu et entretenu le mythe de guerriers-justiciers qui ne faisaient que défendre la veuve, l’orphelin et l’opprimé.
Il n’empêche que depuis que le sang innocent a été répandu dans une telle proportion, « réparation vengeresse » ayant déjà été obtenue pour « le charnier de Yopougon » par la nuit sanglante du 18-19 septembre, puis par l’exécution des gendarmes avec enfants et visiteurs mâles… depuis donc, rien ne pourrait expliquer cette nième barbarie perpétrée à Duekoué. Alors, on s’enfouit la tête dans le sable depuis 8 ans, sans tentative d’explication, ni repentance et encore moins justice ou réparation. Tout au plus la baleine de service, repue, au bord de l’explosion, qui exhibe ses fanons pour déclarer qu’il n’y a pas eu de génocide contre son peuple (ah la panse, quand tu nous tiens !). Et cet autre énergumène, « Gnamien Attoubré » qui signant son pamphlet sans fonction ni contacts, ose parler de récupération politique ! Qui donc agita la frustration du nord pour le pousser à prendre les armes ? Et de parler de victimes sélectives ! Rafraîchissons donc la mémoire à cet olibrius sorti semble-t-il du néant.
En vue de confisquer le vote du peuple et réprimer la population, le Gl Guéi procède à l’importation massive de combattants Libériens en 2000 (Le Patriote a fortement documenté ce fait), persuadé que les Milos Ivoiriens n’oseraient jamais tirer sur la population. Ce fut le cas après l’arrêt de proclamation des résultats. De Carena jusqu’au pont FHB, les manifestants seront tirés tels des lapins. Après la fuite du général plus de 350 morts furent dénombrés sur le carreau du fait de la répression et des affrontements entre militants, quand le RDR s’invita à la fête une fois la junte militaire défaite. Des 350 martyrs tombés pour la fin du régime militaire, le RDR en extraira 57 (dont seuls 24 seront du reste identifiés, ce qui pose la question de savoir qui sont les 33 autres ?) qu’il présentera comme les siens retrouvés sur un terrain vague près de la Maca. Jamais ce parti ne se solidarisera du recueillement national, préférant « ses propres » martyrs à utiliser et instrumentaliser. Jusqu’à ce que survienne, « grâce » à cette instrumentalisation, des événements encore plus meurtriers et plus sanglants.
@ Ndja coigny
Vous êtes des négationnistes
Cependant ceux qui étaient à Duékoué savent ce qui s y est passé !!!!!!!!
Quand vous aviez la réalité du pouvoir dans cette partie du pays et que vos miliciens ( apewa mpigo et j en passe passaient les autres de vie à trépas on ne vous a pas vu pleurer ici .
Quand les héritiers dont les parents ont vendus des terres aux « étrangers « et qu ils veulent récupérer ces terres mis en valeur par les allogènes et que ceux ci refusent de se faire dévaliser et que vous les tuiez où étiez vous pour dénoncer cela ,,?
Sur les soit disant 800 morts de Duékoué il n y a pas que 800 we
Parmi ces morts il y’a des baoulés des dioulas des burkinabés sans oublier vos mercenaires libériens.
Vous êtes des falsificateurs de l histoire
Vous pouvez vous pâmer avec l histoire des wes mais nous on s en fou
On verseras des larmes de compassion quand vous allez vous humaniser en reconnaissant les torts et les tueries à vous effectuer .
@didiga,
8 ans. C’est le temps qu’il vous aura fallu pour enfin trouver un angle de défense, une pathétique tentative d’explication au massacre d’un millier de personnes en 1 (une) journée après que la ville soit tombée entre les mains de votre milice ethnique pompeusement appelée FRCI. Tout le temps qu’il y a eu des témoignage de survivants, des vidéos de tueurs heureux de leur besogne, de témoins divers et d’ONGs dont HRW et Amnesty International sur le caractère méthodique, ciblé et systématique du massacre de Wê, il n’y a pas eu de démenti, ni de clarification. Et là maintenant, on nous sort des « morts Baoulé, Dioula, Mossi, etc » dans le lot ! Et là on apprend que l’Apewê, milice d’auto-défense, tuait pour « récupérer des terres vendues ». Et diverses autres fadaises.
Non @didiga, la ficelle est trop grosse et le sang encore trop frais pour faire passer cette falsification de l’histoire. Oui Didiga, certains continuent d’affirmer que les camps de concentration n’ont jamais existé. Et il s’en trouve pour y croire.
PS : ce même commentaire de @@didiga a été posté sur 2 articles de Koaci, sur Connexion Ivoirienne et certainement sur de nombreux autres sites ivoiriens. Volonté de faire passé un message précis ?
Lu pour vous
Human Rights Watch a également recueilli des preuves de nombreuses atrocités récemment commises par les forces pro-Gbagbo, y compris le massacre à Bloléquin, le 28 mars, d’une centaine d’hommes, de femmes et d’enfants originaires du nord de la Côte d’Ivoire et de pays voisins d’Afrique occidentale ; les meurtres de 10 autres Ivoiriens du nord et immigrés ouest-africains dans la ville de Guiglo, le 29 mars ; ainsi que les meurtres de huit Togolais dans un village à proximité de Bloléquin à la mi-mars.
« Pour comprendre les événements tragiques qui se déroulent en Côte d’Ivoire, on ne peut schématiser selon un simple clivage nord-sud, ou selon une démarcation entre les partisans de Gbagbo et ceux de Ouattara », a commenté Daniel Bekele. « Dans les deux camps, il y en a qui, malheureusement, accordent peu de valeur à la dignité de la vie humaine. »
Je rappelle que Mr Daniel Bekele est un des enquêteurs HRW sur les événements de Duékoué.
Loisible à chacun de tirer le drap vers soi pour la récupération politique mais juste un peu de décence.
À chacun sa lorgnette !!