Emma ASSEMIEN
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a évoqué mercredi « la nécessité de revoir les textes réglementaires » relatifs au droit à la grève dans le secteur public suite aux récentes grèves observées dans l’éducation et de la Santé, lors de la célébration de la fête du travail, qu’il a présidé.
« Les différentes crises sociales nous invitent à la réflexion sur la nécessité de revoir les textes législatifs et règlementaires en matière de droit de grève dans le secteur public », a indiqué M. Gon.
Pour le chef du gouvernement, cette réflexion vise « à protéger les élèves, étudiants, les parents d’élèves pour le secteur de l’éducation et des malades pour le secteur de la santé » car, « tout en respectant les droits des travailleurs à la grève, l’Etat doit veiller à la disponibilité des services publics aux populations ».
Le premier trimestre a été émaillé de grèves notamment dans le secteur de l’éducation où les enseignants avaient interrompu les cours début février pour demander entre autres, l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Les cours ont finalement repris le 25 mars après plusieurs négociations entre les syndicats des enseignants et les ministères de tutelle.
« Certes, la grève est un moyen d’avancer des revendications d’ordre corporatistes, mais elle ne doit pas constituer une fin qui met à mal la marche du pays », a dit le chef du gouvernement ivoirien ajoutant: « le dialogue doit être toujours privilégié et l’intérêt général sauvegardé ».
Toutefois, La Coalition du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire (Cosefci), un syndicat d’enseignants, qui dit être « restée sur sa faim » après des pourparlers en mars, avait annoncé « une assemblée générale extraordinaire le 08 mai à l’effet d’apprécier la situation et prendre les mesures qui s’imposent ».
Le 23 mars, ce syndicat avait suspendu pour un mois leur mot d’ordre de grève « en vue de voir la volonté du gouvernement à apporter, dans le calme, les réponses satisfaisantes aux revendications d’une part, et permettre aux différents médiateurs de tenir sereinement les engagements pris » pour « la résolution de la crise qui secoue l’école ivoirienne ».
« Nous entendons activer le comité de dialogue social au niveau de chaque département ministériel » a annoncé M. Gon, selon qui, « il est primordial de poursuivre la culture du dialogue ».
De ce fait, « l’appui du gouvernement destiné à soutenir les centrales syndicales dans leurs actions est reconduit sur instruction du président Alassane Ouattara », a conclu M. Gon.
EMA
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