Tous craignaient une opération sans lendemain et les faits donnent raison à tous les sceptiques.
De la mairie d’Abobo à la Brigade de Gendarmerie ou Gagnoa-Gare, les bretelles de la voie express et les terres-pleins sont à nouveau occupés. Et puis, ya rien.
Les vendeurs de portables, de tissus, les gbakas, etc. ont recolonisé le côté droit en venant de la mairie. Ici, aucun véhicule ne peut emprunter la bretelle et les trois voies sont réduites au mieux à deux, sinon à une aux heures de pointe.
En face, les marchands d’igname (qui avaient reculé), imitent l’exemple des vendeurs de pagne, d’attiéké et des agrumes (orange, citron…): ils occupent le terre-plein, grignotent la bretelle au point que les véhicules y circulent difficilement.
L’opération de déguerpissement et de démantèlement des installations anarchiques, entamée en fanfare à Abobo, est en train de faire long feu. C’est un coup d’éclat et un feu de paille, au grand déplaisir de certains.
La discipline à la Casse vire progressivement à l’incivisme. Même l’immense rond-point devant la mairie et tous les espaces environnants sont, à nouveau, envahis par mendiants professionnels, badauds et commerçants de toutes sortes.
Le maire Hamed Bakayoko a certainement pris la mesure de la situation de chaos généralisé et semble avoir jeté l’éponge pour laisser Abobo à son triste sort de commune de désordre et de cafouillage.
Ferro Bally
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