L’ancienne Première Dame Simone Ehivet Gbagbo, dans le cadre de ses activités politiques, a séjourné récemment dans la région du Gontougo pour accompagner un fils de la région revenu d’exil le 21 janvier 2019 dernier. Au cours du meeting qu’elle a animé dans cette partie du pays, l’ancienne Première Dame a tenu des propos qui appellent à une réaction.
Madame Simone Gbagbo a réclamé dans un premier temps la libération des prisonniers militaires en estimant que leur maintien en prison violerait la Loi d’amnistie. Dans un second temps, elle a appelé à une réforme totale de la Commission Electorale Indépendante pour éviter selon elle, que la grave crise qu’a connue la Côte d’Ivoire en 2010 ne se répète.
De la libération des prisonniers militaires réclamée par madame Simone Gbagbo
Sur la question de la libération des militaires, il est bon de noter que l’ordonnance d’amnistie prise par le Chef de l’Etat le 6 Août 2018 dans un sens d’apaisement pour la réconciliation nationale et qui a permis la libération et l’effacement des peines pour 800 personnes civile dont fait partie Madame Simone Gbagbo exclut les militaires coupables de crimes de sang.
Il est donc surprenant que Madame Simone Gbagbo considère la détention de ces militaires comme une violation de la loi d’amnistie alors que cette dernière les excluait.
Une telle déclaration peut être liée à une méconnaissance de la Loi d’amnistie et de son contenu ou être la résultante d’une mauvaise foi politique.
De plus, beaucoup d’Ivoiriens attendaient des mots de compassion à l’endroit de l’ensemble des victimes de la crise post-électorale dont la situation semble totalement ignorée par l’ex-Première.
II- De la réforme totale de la Commission Electorale Indépendante (CEI)
Concernant la Commission Electorale Indépendante, il est bon de rappeler que, contrairement aux allégations de Madame Simone Gbagbo, la crise post-électorale de 2010 a été la conséquence de la non acceptation des résultats du vote des Ivoiriens par l’ancien régime et non de la mauvaise organisation des élections par la Commission électorale Indépendante.
En effet, l’organisation des scrutins du premier et second tour des élections présidentielles de 2010 par la Commission Electorale Indépendante a été jugée transparente et crédible par les Nations Unies, l’Union Africaine, la CEDEAO, le Représentant spécial du facilitateur et l’ensemble des observateurs nationaux et internationaux. C’est le refus de cette donne et la transmission pacifique du pouvoir qui ont plongé la Côte d’Ivoire dans une crise post-électorale.
En 2014, avec l’appui du National Democratic Institute (NDI), un consensus avec tous les partis politiques, y compris ceux de l’opposition, a permis la mise en place de la Commission Electorale Indépendante dans sa mouture actuelle. Cette Commission Electorale a régulièrement organisé des élections depuis lors sans que les processus électoraux ne soient remis en cause.
Fidèle à sa logique de dialogue pour la consolidation des acquis démocratiques, dans la perspective d’élections apaisées, le Chef de l’Etat a instruit le Premier Ministre à l’effet d’entamer une concertation avec les partis politiques et la Société civile pour réformer la Commission Electorale Indépendante dans sa composition conformément aux recommandations de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
Il est du devoir de tous les acteurs politiques dans le même élan que le président de la République d’ouvrer tous les jours à la préservation des acquis démocratiques et de la paix en Côte d’Ivoire en faisant preuve de responsabilité dans les propos et dans les actes.
Le Ministre Kobenan Kouassi ADJOUMANI,
Porte-parole Principal du RHDP,
Fils du Gontougo
La mauvaise foi étant la chose la mieux partagée au monde, chacun possède et croit en sa propre vérité. On peut effectivement s’étonner d’entendre Adjoumaffi se plaindre « d’assassins en liberté », quand les ex-com zone paradent en ville, roulent carrosse, arborent galons, au mépris de l’opinion, de l’honneur, de l’éthique et de la loi. Je suis partant pour une commission indépendante étrangère neutre qui fera la lumière sur les événements vécus par la Côte d’Ivoire de 1999 à nos jours. Leur rapport servira à écrire l’histoire ivoirienne authentique à enseigner à nos enfants dans les écoles, et nous mettrait à l’aise pour indexer Simone Gbagbo si sa responsabilité est établie. Je ne vois pas d’autres solutions. Mais surtout, que des personnages tristes au dirty backside comme Adjoumani la ferment !