Présidente de l’Ufpdci urbaine, Mme Sita Coulibaly, qui prépare une tournée politique, s’est prêtée à nos questions.
Mme la présidente, vous vous apprêtez à faire une tournée dans certaines localités du pays. Quel est l’objectif de cette tournée ?
L’objectif de ces différentes tournées, c’est de remobiliser nos troupes, prendre contact avec elles et faire en sorte que le contact de proximité soit une réalité. Vous avez vu, il y a une semaine déjà que les délégués communaux et départementaux ont été nommés. Ceux-ci se doivent de nous trouver des présidentes Ufpdci dans leur délégation. Nous avons besoin de reprendre contact avec nos troupes, les remobiliser et de dire cap sur 2020.
Quelles sont les villes que vous allez visiter ?
On devait tourner dans le district, mais sur instruction du secrétaire exécutif en chef, nous allons attendre un tout petit peu parce que c’est le mois de carême chrétien et bientôt, on aura la Pâques. Donc, le 27 mai, c’est décidé, nous irons à Oumé. À partir du 30, nous allons commencer la tournée dans le district d’Abidjan. Sur les 13 communes et le 2 mai, nous allons faire la journée de la militante. Nous avons besoin, aujourd’hui, de former les femmes et faire en sorte qu’elles assistent à des conférences animées par des sachants, aidés par nos ainés qui ont l’habitude de travailler sur le Pdci-Rda, surtout le Pdci-Rda au féminin. Cette journée de la militante va se dérouler au siège du parti à Cocody. Nous allons faire des conférences, après nous allons faire des défilés, nous allons vraiment intéresser les femmes. Elles resteront une journée avec nous et nous allons leur demander d’être mobilisées et de faire une démonstration de force.
Vous avez pris l’Ufpdci en marche en tant que présidente. Quel est l’état des lieux aujourd’hui ?
Effectivement, depuis fin juillet 2018, nous sommes à la commande, mais les gens ont l’impression que ça ne bouge pas. Mais je peux vous dire que dès la nomination, nous avons eu une grande formation avec le fondation Konrad Adenauer. Après cela, nous avons été rendre visite à Madame Gbagbo, nous avons été aussi, le 18 juillet à Gagnoa pour l’hommage au président Henri Konan Bédié. Et les deux mois qui ont suivi, nous avons participé activement aux trois Bureaux politiques qui nous ont reconduits en d’autres termes. Mais en plus, nous avons été au congrès extraordinaire, nous avons participé aux élections, nous avons été sur le terrain, sur le territoire pour demander à nos femmes de s’impliquer dans les élections ou il y avait des candidats du Pdci-Rda. Nous avons travaillé et en fin décembre, nous sommes allée avec les parents de Korhogo, rencontrer le président Henri Konan Bédié à Daoukro. Pour la nouvelle année, nous avons présenté au président Bédié et à nos responsables au niveau du secrétariat exécutif, nos vœux les meilleurs avec toutes les femmes qui sont venues depuis les fins fonds du pays pour rencontrer le président Bédié et lui souhaiter la bonne année. Pour vous dire que nous ne sommes pas à la trainée, mais nous essayons de travailler dans la discrétion mais avec efficacité.
Ceux, qui pensent que vous n’occupez pas le terrain, pensent certainement aux grands meetings. À quand ces grands rendez-vous ?
Nous, nous nous sommes dit qu’avant que le président et les militants ne montrent le candidat, pour le moment, c’est la campagne de proximité qui est de mise et c’est plus percutant de rencontrer les parents, de leur parler, de faire du corps-à-corps et nous pensons que nous aurons des résultats. Parce que les meetings, il y a des plagiats, les gens profitent, ils peuvent venir, ils ne sont pas avec vous mais vous avez l’impression que le nombre peut vous indiquer que vous avez tant de gens. Mais, ce n’est pas ça la politique, je pense qu’avec l’expérience que nous avons, cela ne nous permet pas de faire des meetings en ce moment.
Certains pensent que c’est un problème de moyens ?
Personne ne dit que quelqu’un qui reste 20 ans dans l’opposition a des moyens. Personne. Je pense que les gens doivent savoir que nous sommes à la croisée des chemins, c’est vrai qu’il faut choisir le bon chemin, mais, nous nous disons que les femmes doivent être autonomes. Comment nous allons les former. En les formant, nous leur disons que nous allons les soutenir, même si c’est un franc symbolique, il faudrait que ces femmes-là aient ça, le jour où nous allons présenter notre candidat. Donc, dire toujours que nous n’avons pas les moyens, personne n’a les moyens. Sauf celui qui croit qu’il en a. Mais pour le moment, moi je pense qu’au Pdci-Rda, si nous devons nous arrêter à ces histoires de moyens, nous ne travaillerons pas. Nous pensons que les femmes ont assez d’expériences, elles ont vu des vertes et des pas mûres, et aujourd’hui, elles savent contourner et essayer de faire travailler les femmes.
Pour la victoire du Pdci-Rda en 2020, quelle sera la partition des femmes ?
Déjà vous avez compris en deux ou trois mots que les femmes ne veulent pas être en reste. Elles veulent travailler, apporter leurs touches spéciales à ce cap 2020. Parce que ce serait le défi de tous les temps, le challenge pour nous qui venons de prendre en chemin la direction de l’Ufpdci. Parce que si quelqu’un s’en va sans vous dire « asseyez-vous bien je me lève », vous comprenez bien que ça devient très délicat dans les stratégies à mettre sur pied. Donc, nous sommes convaincue que les femmes joueront leur partition pour que ce ne soit pas une symphonie inachevée.
Avec l’Ufpdci rurale, avez-vous un programme en commun ?
Oui, nous avons compris que les femmes sont un, qu’elles soient rurales, qu’elles soient urbaines, parce qu’il y a des femmes qui font des plantations et puis elles reviennent à Abidjan pour vendre. Donc, elles se retrouvent dans l’urbain. Alors, les femmes ont compris que le combat est ailleurs, qu’elles ne doivent pas se marcher sur les pieds et elles doivent être un pour ne pas que les hommes disent encore que leurs faiblesses, c’est les femmes. Donc, je pense que déjà, nous avons des programmes en commun, même très prochainement, on rendra un hommage à la présidente rurale. Nous y sommes conviées et nous aussi quand, nous allons partir à Oumé, à Divo, à Lakota, à Gagnoa etc tous ces endroits que nous avons déjà ciblés, nous serons ensemble.
Quelle est votre opinion sur le discours du président Bédié lors des 73 ans du Pdci-Rda, comment avez-vous perçu son message ?
Je peux dire que je l’ai perçu 10/10. Pour vous dire que chaque fois que le président parle, pour nous, c’est une mise en mission. Il a demandé qu’il voudrait compter sur nous, nous n’allons pas occulter cela, nous allons nous approprier tout ce qui a été dit. Nous allons même essayer d’expliquer aux militants que tant qu’on ne touchera pas à l’intégrité structurelle du Pdci-Rda, nous sommes partants, puisque nous disons que nous avons intérêt à faire en sorte que la cohésion soit une réalité en Côte d’Ivoire, la réconciliation vraie. Nous voulons donc rassurer les uns et les autres que nous avons très bien compris le message du président, mais nous sommes d’accord de faire en sorte que les gens s’entendent mais pas au prix de nous détruire.
Interview réalisée par DIARRASSOUBA SORY, Le Nouveau Réveil
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