Déjà officiellement père de 22 enfants, Jan Karbaat, mort en 2017, était soupçonné d’avoir utilisé son propre sperme pour inséminer plusieurs femmes. De ses pratiques illégales sont nés 49 enfants par fécondation in vitro. Le médecin avait jusqu’à sa mort nié ces paternités. Des tests de DNA posthumes ordonnés par des juges viennent de le confondre.
L’ancien directeur d’une banque de sperme aux Pays-Bas, mort en 2017, est le père biologique de 49 enfants nés d’une fécondation in vitro, a annoncé vendredi 12 avril une organisation représentant les parents et les enfants au cœur du scandale. Jan Karbaat, médecin et ancien directeur d’une banque de sperme située à Barendrecht, dans le sud des Pays-Bas, est soupçonné d’avoir utilisé à de nombreuses reprises son propre sperme au lieu de celui du donneur choisi.
Les résultats d’une série de tests ADN réalisés vendredi matin dans un hôpital à Nimègue (sud-ouest) « ont montré que 49 enfants dans l’affaire sont des descendants directs » de M. Karbaat, a indiqué l’organisation Defence for Children (défense pour les enfants) dans un communiqué. « Les résultats confirment de sérieux soupçons selon lesquels Karbaat utilisait son propre sperme dans sa clinique. »
« Droit des enfants avant celui de Karbaat »
Le scandale né autour de cette affaire a pris de l’ampleur en février, lorsqu’un tribunal néerlandais a décidé que le prélèvement ADN réalisé sur les affaires personnelles de M. Karbaat devait être mis à la disposition des parents et de leurs enfants afin qu’ils puissent effectuer leurs propres comparaisons. Avant sa mort, à l’âge de 89 ans, Jan Karbaat aurait admis avoir eu une soixantaine d’enfants du temps où il travaillait à la clinique, qui avait fermé ses portes en 2009 en raison de pratiques douteuses.
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Le Monde avec AFP
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