Au 5 mars 2019, le tableau de bord de la représentativité des femmes aux postes de décisions en Côte d’Ivoire, selon une étude réalisée par le Groupement des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (GOFEHF) en partenariat avec l’Institut National de la Statistique (INS), affichait sept femmes sur 41 ministres, 29 femmes sur 255 députés, huit femmes sur 66 sénateurs, 15 femmes sur 200 maires et une seule femme présidente sur les 31 conseils régionaux du pays.
Mais « Le président de la République a procédé ce mercredi 3 avril 2019 à la signature d’un décret portant nomination de 33 sénateurs, conformément à l’article 87 de la Constitution », révélait il y a quelques jours le Secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi, dans une déclaration. Et au nombre de ces sénateurs nommés, 11 femmes soit 33%. Des nominations qui traduisent en acte un projet de loi du gouvernement ivoirien rendu public le 6 mars 2019 et imposant désormais aux partis politiques un quota minimum de 30% de femmes sur les listes dans les assemblées des élus.
Selon le ministre ivoirien de la communication et des médias, Sidi Tiémoko Touré, porte-parole du gouvernement « Ce projet institue des mesures en faveur d’une meilleure représentation de la femme à l’assemblée nationale et au sénat ainsi que dans les conseils régionaux, conseil de district et les conseils municipaux».
Le président Ouattara veut ainsi élever le niveau de participation des femmes ivoiriennes à la vie publique du pays en leur donnant davantage de tribunes d’expression. Et le chef de l’Etat ivoirien veut s’en donner les moyens en attribuant « Un financement public supplémentaire à tout parti ou groupement politique dont la liste atteint au moins 50% de femmes candidates lors de ces scrutins», comme expliqué par le porte-parole du gouvernement à l’issue du conseil des ministres présidé par le président Ouattara et annonçant ce projet.
En nommant 11 femmes sur les 33 sénateurs exemptés d’élections, Alassane Ouattara montre l’exemple et le chemin à suivre à l’ensemble de la classe politique ivoirienne mais également à l’ensemble des populations.
Exemple à encourager donc mais surtout à suivre afin d’atteindre des pays tels que le Rwanda et l’Ethiopie, cités en exemple en termes de promotion de la femme. Ces deux pays ont adopté une parité dans leurs derniers gouvernements avec 50% de femmes et 50% d’hommes.
Lawrence Pabeau
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