Une épidémie de Dengué serait actuellement en cours dans le district d’Abidjan, comme l’indique la note d’information [ici-bas] de la Compagnie ivoirienne d’électricité à son personnel.
La dengue : information et prévention
La dengue est une maladie infectieuse présente dans toutes les régions tropicales. Elle est transmise par la piqûre d’un moustique diurne du genre Aedes, infecté par un virus de la dengue. La lutte contre les moustiques vecteurs et la protection individuelle (répulsif, port de vêtements longs et amples…) constituent les meilleurs moyens de réduire le risque épidémique
– Comment se protéger de la dengue ?
– Informations destinées aux professionnels de santé
– Dispositif de lutte contre la dissémination du moustique « Aedes albopictus » en France métropolitaine
Qu’est-ce que la dengue ?
La dengue ou « grippe tropicale » est une maladie transmise par la piqûre d’un moustique du genre Aedes porteur de l’un des quatre virus de la dengue. Il n’y a pas de transmission directe de personne à personne.
Le virus de la dengue est un flavivirus, comme le virus West Nile et de la fièvre jaune.
La dengue sévit principalement dans l’ensemble de la zone intertropicale. Selon les estimations actuelles de l’OMS, il pourrait y avoir chaque année de 50 à 100 millions de cas dans le monde.
Le virus circule régulièrement dans les départements français des Amériques (Martinique, Guadeloupe, Guyane), dans les iles françaises du pacifique et de l’océan indien.
Le moustique Aedes albopictus, vecteur potentiel de la dengue (mais également du chikungunya) est présent dans 20 départements de métropole en août 2015. Dans ces départements, le risque d’une circulation autochtone de la dengue suite à l’introduction du virus par un voyageur malade est donc possible.
Les symptômes
Les symptômes sont le plus souvent de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) se manifestent dans les 3 à 14 jours (4 à 7 jours en moyenne) qui suivent la piqure par le moustique. La dengue touche indifféremment les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes. Le plus souvent bénigne bien qu’invalidante, la dengue peut toutefois se compliquer de formes hémorragiques.
Le traitement
Il n’existe ni traitement curatif spécifique ni vaccin contre la dengue. Le traitement est avant tout symptomatique, notamment de la douleur et de la fièvre. L’aspirine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont contre-indiqués du fait du risque hémorragique.
La protection individuelle et collective
La lutte contre les moustiques vecteurs et la protection individuelle (répulsif, port de vêtements longs et amples…) constituent les meilleurs moyens de réduire le risque épidémique. Les personnes résidant dans une zone susceptible d’être concernée par une endémie ou une épidémie de dengue peuvent contribuer à diminuer ce risque en luttant contre les moustiques et notamment en détruisant ou en asséchant les gîtes potentiels, que constitue toute réserve d’eau stagnante à l’extérieur ou à l’intérieur du domicile.
La lutte contre les moustiques est l’affaire de tous
Les voyageurs se rendant dans les pays où circule le virus de la dengue doivent prendre des mesures de protection individuelle durant les heures d’activité des moustiques, en l’occurrence durant la journée (mais également durant la nuit quand coexiste un risque de transmission du paludisme). En cas d’apparition d’une maladie fébrile pendant et dans les 7 jours suivant le retour d’un séjour, ils doivent consulter au plus tôt un médecin.
L’action des autorités sanitaires
Pour limiter le risque d’importation et d’implantation de la dengue et du chikungunya en métropole, le ministère chargé de la santé a élaboré un plan national anti-dissémination dès mars 2006. Ce plan s’appuie sur la surveillance entomologique (des moustiques vecteurs) et épidémiologique (des cas humains) pour prévenir et évaluer les risques de dissémination, renforcer la lutte contre les moustiques vecteurs, informer et mobiliser la population et les professionnels de santé et développer la recherche et les connaissances.
Les départements d’Outre-mer disposent d’un dispositif de surveillance de la dengue et du virus du chikungunya spécifique à leur contexte épidémiologique.
Source: Slidarites-sante.gouv.fr
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