« Seeds for the future » de Huawei en Côte d’Ivoire, une opportunité pour les étudiants

Huawei, le géant mondial des télécommunications, mène depuis 2017 un programme baptisé « Seeds for the future » (Graines d’avenir) au profit des étudiants ivoiriens des TIC.

« C’est un programme phare de la responsabilité sociétale de l’entreprise visant à donner leur chance aux talents ivoiriens diplômés des TIC », explique Armand-Pierre Noudegbessi, directeur de comptes à Huawei Technologies Côte d’Ivoire.

Ce programme vise à former les étudiants, à leur permettre de se familiariser avec les équipements technologiques de pointe, d’acquérir une certaine expérience et de s’immerger dans le monde du travail.

Pour M. Noudegbessi, c’est une « très grande opportunité » pour les étudiants qui bénéficient ainsi d’une « formation supplémentaire pointue », ils ont la possibilité de travailler sur des équipements technologiques et peuvent, dans leur quête d’emploi, se targuer d’avoir eu une formation chez Huawei.

La 2e édition de « Seeds for the future », qui s’est déroulée en 2018, a vu la participation de quelque 200 étudiants issus des grandes écoles publiques et privées de Côte d’Ivoire assurant une formation aux TIC.

« C’est un programme qui s’est déroulé en plusieurs volets », fait savoir Armand-Pierre Noudegbessi.

Une première phase théorique de deux mois composée de cours magistraux au terme desquels les 28 meilleurs étudiants ont bénéficié d’un stage pratique au sein de Huawei Technologies Côte d’Ivoire pour une période de trois mois.

DIX LAUREATS EN IMMERSION EN CHINE

Au terme de ce stage pratique, les dix meilleurs étudiants ont bénéficié d’une formation de deux semaines en Chine. Parmi ces heureux récipiendaires, Ali Sissoko, 27 ans, étudiant en master 2 à l’Institut des sciences et techniques de la communication (ISCT-Polytechnique d’Abidjan).

Dans les locaux de Huawei Technologies Côte d’Ivoire, au coeur du Plateau, le quartier des affaires d’Abidjan, où il est en stage au département Program Management Office (PMO), il dit apprendre beaucoup. « Je peux même dire que je suis prêt à diriger le département où je travaille », clame-t-il.

Stagiaire depuis le 23 juillet dernier, il a participé à la formation prodiguée en Chine du 5 au 20 octobre 2018.

Comme lui, cinq autres bénéficiaires du programme ont été affectés dans différents départements de Huawei à Abidjan et travaillent sur des projets de la multinationale.

« Le savoir est ce qui nous arrive de mieux dans la vie », assure Ali Sissoko, avec un brin de philosophie, non sans vanter la formation réussie grâce au programme « Seeds for the future ». Il avoue avoir appris des technologies avancées qui lui assurent aujourd’hui une carrière professionnelle à Huawei.

« C’est clair : grâce à ce programme, quel que soit l’endroit où je serai, je ferai mes preuves, je serai à même de faires toutes sortes de tâches, de faire face à tous les défis », affirme-t-il.

Chérif Tuo, également en master 2 à l’ISCT-Polytechnique, lui aussi lauréat du programme et présent au voyage de formation en Chine, ne tarit pas d’éloges sur cette « expérience formidable », lui qui « sortait de Côte d’Ivoire pour la première fois ».

« En deux semaines, la formation était condensée, mais très riche. On a même appris la culture chinoise, la langue chinoise », se rappelle-t-il sans oublier les visites dans les laboratoires de Huawei où ils ont pu côtoyer les différentes technologies de Huawei et les dernières innovations.

De fait, les lauréats ont passé une semaine à Pékin pour une découverte de la culture chinoise avant de gagner Shenzhen où se trouve le siège de Huawei pour une formation avancée sur les technologies de pointes telles que la 5G, le LTE et le cloud computing, leur offrant des possibilités de pratique dans les laboratoires les plus avancés de Huawei.

UN TREMPLIN POUR L’EMPLOI

Même si, à son retour de Chine, Chérif Tuo n’a pas été rappelé pour poursuivre le stage à Huawei, il s’enorgueillit d’avoir appris le génie civil des télécommunications et espère toujours un poste à Huawei ou ailleurs.

« C’est un atout pour moi, mes compétences en génie civil des télécommunications », souligne-t-il.

Comme les deux premiers cités, Bakary Bamba Abou, lui aussi en fin de formation après un master 2 à l’ISCT-Polytechnique, est un produit de la 2e édition de « Seeds for the future ».

Bien qu’il n’ait pas été en Chine et qu’il ait été remercié au bout du stage de trois mois à Huawei, il pense que « Seeds for the future » reste une « bonne initiative à poursuivre et à améliorer ».

Pour lui, les établissements n’ayant pas les moyens de fournir une « vraie » formation pratique aux étudiants, ce programme vient « combler ce vide » en permettant aux étudiants de « côtoyer le matériel, le monde professionnel, d’avoir une expérience du monde du travail et une certaine orientation ».

« Après mon diplôme, je ne savais pas ce que j’allais faire. Le programme m’a permis d’avoir une orientation. Je sais à présent si je dois postuler un emploi, où me diriger, comment m’y prendre. En tout cas, c’est un plus », soutient Bakary Bamba Abou.

Et l’Etat ivoirien, dans sa quête pour une meilleure formation de sa jeunesse afin de réduire le chômage et pour atteindre son objectif de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent, est un partenaire stratégique dans le cadre de ce programme.

L’engagement du gouvernement de numériser plusieurs secteurs d’activité avec, notamment, le projet « e-sécurité » porté par la solution Huawei pour la vidéosurveillance d’Abidjan, est gage d’espoir et de succès du programme « Seeds for the future ».

A travers le monde, on estimait en 2016 le nombre de bénéficiaires de ce programme à plus de 30.000 étudiants issus de quelque 300 établissements universitaires d’une centaine de pays sur les cinq continents.

(Xinhua) —

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