Edwige FIENDE
Trois organisations de défense des droits de l’homme dont deux Ivoiriennes disent avoir porté « plainte à la Cour suprême » contre le président ivoirien Alassane Ouattara pour n’avoir pas réagi à leur interpellation à « revenir sur sa décision » d’amnistier 800 personnes.
« Nous avons interpellé le président, comme il n’a pas réagi, nous continuons notre démarche, nous avons déposé une plainte à la Cour suprême », a affirmé le président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) Pierre Adjoumani, à Alerte info.
En novembre 2018, ces ONG notamment la LIDHO, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH, ONG française), le Mouvement ivoirien des droits humains (MIDH) avaient déposé un recours auprès de M. Ouattara pour « qu’il revienne sur sa décision ».
Partie civile pour 250 victimes, elles avaient souhaité « le jugement des auteurs des crimes contre l’humanité pour que les victimes puissent avoir une réparation ».
Le 06 août, le chef de l’Etat a amnistié « 800 personnes » dont l’ex-première dame Simone Gbagbo.
Ces bénéficiaires de l’ordonnance étaient condamnées pour des infractions en lien de la crise postélectorale de 2010 à 2011 qui a fait plus de 3.000 morts.
La FIDH, LIDHO et le MIDH avaient dénoncé un vice de procédure, car c’est l’Assemblée nationale qui devait permettre au président de prendre cette ordonnance à travers une loi d’habilitation.
Pour ces ONG, « la référence de la loi d’habilitation émise dans l’ordonnance » de Alassane Ouattara est « plutôt (d’ordre) économique » mais « pas pour la justice ».
« Nous attendons que la Cour suprême statue pour nous départager. Nous saurons si nous avons tort ou raison », a conclu M. Adjoumani.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Commentaires Facebook