Le cacao ternit les performances économiques de la Côte d’Ivoire
« Sur la base des résultats préliminaires, la croissance est restée forte et le PIB a augmenté de 7,4% l’an dernier soutenu par une forte demande interne », a souligné le Fonds monétaire international (FMI) à l’issue d’une mission de plus de deux semaines qui s’est achevée hier pour discuter de la cinquième revue du programme économique et financier triennal .
Le cacao demeure, toutefois, une ombre dans le tableau 2018. « L’inflation est restée faible à environ 0,4%, bien en dessous de la norme de 3% de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Le crédit à l’économie a progressé à un rythme soutenu de 11,3% en 2018. Cependant, la baisse des exportations en valeur, notamment liée à des cours du cacao sensiblement détériorés et le renchérissement des cours du pétrole en 2018, ont augmenté le déficit du compte courant extérieur à 4,7% du PIB. »
« Les perspectives à moyen terme sont favorables mais toutefois sujettes à des risques baissiers. L’activité économique devrait rester soutenue en 2019 et les perspectives à moyen terme confirment la poursuite d’une croissance robuste. Des risques persistent toutefois liés notamment au rythme plus lent que prévu de la mobilisation des recettes, aux termes de l’échange défavorables et au resserrement des conditions financières internationales. »
L’inflation devrait rester bien au-dessous de la norme communautaire. Le déficit budgétaire devrait atteindre 3% du PIB en 2019, conformément à la norme de convergence au niveau de l’Uemoa ainsi qu’aux objectifs du programme.
« L’équipe du FMI et les autorités se sont également accordées sur le fait que l’augmentation des recettes est indispensable pour créer les marges budgétaires nécessaires à l’accroissement des dépenses prioritaires et au maintien de la capacité à rembourser la dette. »
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