Selon nos informations, le ministre ivoirien de l’Intérieur a convoqué le conseil municipal fraichement installé au Plateau, à une réunion prévue pour ce lundi à 16 heures. L’ordre du jour n’a pas pu être communiqué par nos sources, mais tout porte à croire que le gouvernement RHDP/RDR est bien décidé à faire débarquer le nouveau maire du Plateau. Les observateurs prévoient une destitution semblable à celle de l’ancien maire Akossi Bendjo, débarqué durant un séjour hors du pays. Selon les juristes engagés par le PDCI, l’affaire risque de coincer en ce sens que Ehouo jouit toujours de l’immunité de député et contrairement à Bendjo, le nouveau maire n’a pas abandonné son poste pour courir se réfugier à l’étranger, en plus l’affaire ne porte pas sur sa gestion de la commune. Des milieux proches du RDR au pouvoir avancent une procédure de levée de l’immunité parlementaire du député Ehouo. Le parlement ivoirien est dirigé depuis peu par un proche du président Ouattara, l’ex ministre Amadou Soumahoro. L’ancien Bureau de l’Assemblée conduite par Soro Guillaume avait refusé de lever cette immunité. Le RDR/RHDP possède 13 membres sur les 27 qui composent le Bureau de l’Assemblée. «Comment ces gens se fichent des lois et des règles, on ne sait jamais. Mais on se battra», a promis un responsable du PDCI-RDA.
Hervé Coulibaly
Le RHDP ne lâche rien au Plateau : Ehouo convoqué ce lundi par le ministre Sidiki Diakité
Que peut bien vouloir un ministre de l’Intérieur à un conseil municipal fraîchement élu ? On en saur un peu plus demain, à l’issue de la réunion du conseil municipal du Plateau convoquée par le ministre Sidiki Diakité à ses bureaux du Plateau, ce lundi 25 mars 2019.
On n’en a pas fini avec le Plateau. Vingt-quatre heures après l’élection de la municipalité portée par Jacques Ehouo, désormais maire élu et confirmé, le ministère de l’Intérieur n’a pas perdu de temps. Ce dimanche, jour non ouvrable, il s’est employé à convoquer le nouvel élu et ses deux adjoints au maire, ainsi que les vingt-deux autres conseillers, pour une séance de travail.
L’ordre du jour n’a pas été communiqué aux concernés. Mais il est évident que le gouvernement du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et le pouvoir RHDP du Président Alassane Ouattara ont décidé de passer à une autre étape dans l’affaire de la mairie du Plateau.
« Ce n’est pas un problème de personnes. Le ministre Diakité obéit aux instructions de sa hiérarchie », nous a confié un proche du ministre de l’Intérieur. De leur côté, les partisans de Jacques Ehouo attendent et se préparent. « Pourquoi avoir autorisé donc l’élection qui s’est passé démocratiquement, avec deux candidats, si c’est pour venir prononcer une révocation, sans même que le concerné n’ait géré ? Sur la base de quel texte le maire Ehouo devrait être révoqué ? On attend de voir », déclare Gabriel Esmel, cadre du PDCI et membre de l’équipe de campagne du candidat.
Elvire Ahonon
Ivoirsoir.net
Le parlement s’oppose à la levée de l’immunité des députés Jacques Ehouo et Alain Lobognon
16 janvier 2019 Jeune-Afrique | Par Baudelaire Mieu
Le bureau du parlement ivoirien s’est refusé à lever l’immunité parlementaire des députés Jacques Ehouo et Alain Lobognon, comme le souhaitait le procureur.
Guillaume Soro, le président de l’Assemblée nationale, s’est déplacé personnellement pour présider la rencontre, qui s’est tenue sous haute tension. Les députés du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP) militaient pour une levée de l’immunité des deux parlementaires, poursuivis par la justice.
« La réunion a été très tendue. Ne parvenant pas à trouver un consensus, le président Guillaume Soro a autorisé la tenue d’un vote pour trancher la question », explique un député ayant participé aux débats.
Coup de théâtre : les 13 députés du RHDP – sur les 27 membres qui constituent le bureau du parlement – ont refusé de prendre part à ce vote. Malgré cette abstention, les membres du bureau du parlement ont voté pour la fin des poursuites judiciaires contre Alain Lobognon, le député de Fresco (Sud-Ouest) incarcéré depuis le 15 janvier pour divulgation de fausses nouvelles et trouble à l’ordre public. Son collègue Jaques Ehouo, le député du Plateau poursuivi pour détournements et faux en écriture, ne sera donc pas placé sous mandat de dépôt, comme le souhaitait le procureur.
Le plus important..Jacques Ohouo a été installé….. s’il veut il pourrait rejoindre son oncle « en exile » en Europe.