Des associations de consommateurs en Côte-d’Ivoire dénoncent le débarquement d’une cargaison de riz birman impropre à la consommation au port d’Abidjan. Selon ceux-ci, le navire affrété par le groupe Olam s’est vu refuser tout débarquement de sa cargaison de riz dans plusieurs pays voisins. Les consommateurs ivoiriens se demandent pourquoi Abidjan a-t-il accepté que le riz soit débarqué dans le port d’Abidjan ? L’affaire grand bruit actuellement.
Le message du présidednt de la FACACI, la Fédération des associations de consommateurs actifs de Côte-d’Ivoire
Hier [mardi 19 mars 2019] s’est tenue une réunion d’informations sur le bateau de riz de mauvaise qualité, impropre à la consommation au port d’Abidjan.
Le directeur général du port autonome d’Abidjan, le commandant des douanes du port, les directeurs généraux du commerce intérieur et extérieur, l’importateur (groupe Olam) et les présidents des associations de consommateurs.
L’ordre du jour : « pourquoi un bateau de riz qui a été refusé par les ports du Togo, du Bénin, du Ghana, du Liberia et de la Guinée, pour mauvaise qualité peut être accepté par le port d’Abidjan et y déverser toute sa cargaison ? »
Les réponses du DG du port nous ont laissé perplexe car selon lui ils ont débarqué le riz pour faire une analyse plus poussée dans nos laboratoires ?
Questions : les 5 autres pays qui ont refusé ce bateau n’ont-ils pas de laboratoires qualité ?
Pour infos le Ghana a le meilleur système de contrôle de marché dans la CEDEAO.
Les douanes qui selon madame le commandant ont mis le produit dans leurs dépôts en entendant les résultats des analyses ne sont-ils pas responsables de la qualité des produits ?
Le ministère de l’agriculture réplique pour affirmer qu’il n’a pas encore eu d’échantillons car ne disposant pas des documents du bateau ?
Il faut rappeler aux consommateurs que le bateau a débarqué sa cargaison depuis le 11 mars et est reparti.
Le ministère du commerce quant à lui rassure les consommateurs et promet les résultats des analyses dans 7 jours !
Après avoir assisté à cette scène nous pensons effectivement qu’il y a un problème sérieux et que les consommateurs sont exposés à des risques de maladie s’ils consomment ce riz birman.
Un autre facteur qu’il faut surveiller de près est le risque de transvasement de ce riz, c’est à dire qu’on le retrouve sur nos marchés dans des nouveaux sacs sous des marques commerciales bien connues des consommateurs.
Nous demandons aux autorités de rendre public les résultats de ces analyses et de permettre une contrexpertise des associations de consommateurs.
Cette histoire est très loin d’être finie.
Alain Tahi, PCA de la Facaci
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