Je le dis haut et fort: la Côte d’Ivoire, son école, sa sécurité, son système de santé, son économie sont gérés aujourd’hui par des gens incompétents et peut-être irresponsables. Prenons l’école. Comment des gens peuvent-ils s’imaginer que ce qui n’a pas de sens peut exister. Notre école, par l’absence d’objectif, a perdu sa raison d’être. C’est une loi de la nature: ce qui n’a pas de sens, finit par disparaître. L’école ivoirienne telle qu’elle est, est en voie de disparition, conséquence d’un manque de réformes et de pertinence. Ce gouvernement, rien que pour cela devrait démissionner. Je l’ai dit en son temps à qui de droit: en truquant les résultats du BEPC et du baccalauréat par un repêchage massif et sans cause, ce gouvernement a euthanasié un système éducatif déjà dans le coma. Bien évidemment j’associe à ce meurtre tous ceux qui ont supprimé le coefficient des matières scientifiques au collège et tous ceux qui n’ont pas fait les investissements conséquents. « L’avenir appartient à la science et à la technologie. » C’est Houphouet Boigny qui l’a dit, ce n’est pas moi. Pourtant les Houphouetistes concentrés, pur jus n’ont pas accordé de l’importance à la science et à la technologie. Ils ont préféré, malgré les promesses de campagne, parler d’émergence. Voilà, nous sommes dedans. En pleine « TURBUGENCE »: les lycées après les universités sont devenus des champs de bataille.
Ministre de l’enseignement supérieur, j’ai parlé d’employabilité, d’employabilité et d’employabilité. Le seul soutien que j’ai reçu, c’est ma mutation au service des logements sociaux, après 18 mois.
Si l’école n’est pas réorganisée en urgence pour arrêter de délivrer des diplômes sans compétence, sans travail, elle va disparaître. Si n’est déjà le cas. La preuve, les parents s’endettent pour envoyer leurs enfants dans les écoles étrangères. Le plus grave, c’est que ces enfants qui partent ne reviennent pas parce qu’il n’y a pas de travail ici. Continuez de croire que c’est un problème de prime de logement ou ce que vous voulez. Mais je vous le dit, en vérité, il y’a un salaire plus grand que le salaire. C’est le bonheur de participer à la formation des cadres et de l’élite de son pays. A défaut de se sentir utiles, ces enseignants continueront de demander de l’argent qui ne suffit jamais.
Que faire? Il faut attendre pour Changer de Président et de gouvernement en 2020. Entre temps, chantons notre PIB et sa croissance, comme s’il pouvait en être autrement dans un pays qui a été « gnanganmi », stoppé dans sa progression pendant plus de dix ans. Cela s’appelle tout simplement l’effet de base…
GNAMIEN KONAN
Président de L@ Nouvelle Côte d’Ivoire.
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