Emma ASSEMIEN
Le secrétaire général de la Fédération Estudiantine Scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI, le principal syndicat estudiantin), Fulgence Assi a appelé mardi au calme pour « donner place à une énième négociation entre les enseignants » et le gouvernement, après avoir suscité des manifestations d’élèves pour réclamer la reprise des cours perturbés depuis deux mois.
« Camarades élèves, camarades étudiants au regard de ce qui précède, la FESCI vous exhorte au calme pour donner place à cette énième négociation décisive entre nos enseignants et le gouvernement », indique une note signée de M. Assi.
Dans la note publiée sur les réseaux sociaux, le secrétaire général la Fesci évoque « plusieurs rencontres » entre les syndicats d’enseignants et les autorités qui ont donné « l’assurance de trouver une issue favorable » à cette crise « dans les quarante-huit heures (48 heures) à compter de ce jour ».
A l’appel du principal syndicat estudiantin pour « un sursaut de solidarité nationale à l’endroit des élèves du primaire et secondaire publics qui depuis plus de deux mois sont hors des classes », des manifestations éclatées d’élèves ont été observées mardi dans le pays.
A Abidjan, un élève de 18 ans a été évacué au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville (Sud d’Abidjan) suite à une fracture au pied gauche après des heurts entre policiers et élèves à Koumassi.
Le Collectif des parents d’élèves et d’étudiants de Côte d’Ivoire (COPEECI) a à son tour condamné « toute velléité de bras de fer du gouvernement visant à empirer la situation » et dénoncé « toute forme de violence constatée ces dernières semaines dans le milieu scolaire ».
Pour le COPEECI, « le gouvernement ivoirien, en dépit de l’acte légitime posé par les enseignants, refuse de trouver des solutions adéquates par voie de dialogue et opte pour la force en les emprisonnant ».
Le Collectif des parents d’élèves a invité « le gouvernement à reprendre efficacement les négociations avec tous les syndicats des enseignants de Côte d’Ivoire afin qu’une solution définitive soit trouvée ».
Les enseignants ont entamé depuis près de deux mois une grève illimitée pour réclamer entre autres une augmentation de salaire et une amélioration de leurs conditions de vie.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
La Fesci donne 48 heures au gouvernement pour trouver une solution à la grève des enseignants
A l’issue d’une journée de mobilisation jugée exemplaire, ce mardi 19 mars, la fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire a appelé, dans une déclaration, ses membres à la suspension de son mot d’ordre pour permettre aux autorités compétentes de régler le problème des grévistes.
Pour se faire, la FESCI donne 48 heures au gouvernement pour reprendre le dialogue avec les enseignants grévistes afin de procéder à la réouverture de l’école.
Après une journée mouvementée qui a vu les élèves et les policiers s’affronter dans plusieurs écoles de la ville d’Abidjan ainsi que sur le campus et à Abengourou principalement, le ton est ce soir à l’apaisement en attendant que le gouvernement daigne enfin se pencher sur les problèmes des grévistes.
Ces derniers continuent d’être inflexibles et demandent toujours au gouvernement de procéder à la revalorisation de leur indemnité de logement et de supprimer les cours de mercredi. La coordination du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire reste désormais incontournable pour trouver une issue à la grève qui est dans sa huitième semaine.
La COSEFCI convie d’ailleurs ses membres à une assemblée générale le samedi 23 mars prochain. Elle accuse le gouvernement de refuser le dialogue en cherchant à l’isoler.
Le gouvernement qui a aussi choisi la manière forte a gelé le salaire des grévistes et selon Pacôme Attaby, le secrétaire général de la COSEFCI, les comptes d’épargne des grévistes ont également été saisis par le pouvoir en place.
La ministre de l’éducation nationale a également annoncé vouloir recruter 10.300 enseignants contractuels provoquant la colère de parents d’élèves qui ont indiqué, dans une déclaration publiée de 19 mars, qu’un enseignant qui a “le savoir mais pas la pédagogie est dangereux pour l’avenir de nos enfants”.
DANIEL OGOU
Aujourdhuinews.net
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