Au moins 49 personnes ont été tuées et une vingtaine grièvement blessées lors d’une attaque terroriste contre deux mosquées de la ville néo-zélandaise de Christchurch, durant la prière. La première ministre, Jacinda Ardern, a décrit le massacre comme « une attaque terroriste (…) bien planifiée ».
Un suspect d’une vingtaine d’années a été arrêté, inculpé pour meurtres, et doit comparaître devant un tribunal dès samedi matin. L’état d’alerte a été relevé à son niveau maximum en Nouvelle-Zélande. La première ministre a parlé d’une des journées « les plus sombres » de l’histoire du pays. (Lemonde.fr)
Une référence au «grand remplacement»
Des témoins ont déclaré aux médias qu’un homme vêtu d’une tenue de camouflage et muni d’un fusil automatique avait ouvert le feu de manière aléatoire à l’intérieur de la mosquée Al Noor, située dans le centre de Christchurch. Des témoins ont raconté avoir vu des corps ensanglantés. Des enfants figureraient également parmi les morts.
La police a demandé aux gens de ne pas partager «des images extrêmement pénibles» après la mise en ligne d’une vidéo montrant un homme blanc se filmant en train de tirer sur des fidèles dans une mosquée. La caméra, visiblement fixée sur l’abdomen du tireur, montre les fusils d’assaut utilisés pour la tuerie. «Nous déconseillons fortement de partager le lien. Nous travaillons à ce que ces images soient retirées», a expliqué la police sur Twitter. De son côté, l’AFP a établi l’authenticité de la vidéo au moyen d’une enquête numérique, en comparant notamment des captures d’écran de la vidéo du tireur montrant la mosquée avec de multiples images de la même zone disponibles sur internet.
Devant l’une des deux mosquées attaquées.
Un manifeste semble par ailleurs avoir été mis en ligne par l’auteur de la tuerie. Long de 87 pages, il est intitulé «Le Grand Remplacement» et s’ouvre sur le symbole nazi du soleil noir. L’auteur du texte dénonce l’immigration, qu’il compare à une «invasion». Il se présente comme un Australien de 28 ans, issu de la classe ouvrière. Il justifie son geste par le besoin de revanche suite aux attentats commis par des islamistes et pour décourager les futurs migrants.
Des mots inscrits sur les armes du tireur figurant sur la vidéo correspondent aussi à des images postées sur le compte Twitter ayant publié le manifeste, selon l’AFP. Celui-ci est le dernier tweet publié par ce compte avant sa suspension. Les photos des armes avec leurs inscriptions bien spécifiques ont été publiées le 13 mars sur ce compte Twitter.
Commentaires Facebook