Une unité de la gendarmerie nationale venue d’Abidjan avec une mission aux contours flous, a entrepris depuis quelques semaines une mystérieuse opération de ratissage suivie de tortures dans les villages du département de Duékoué. Dans les villages de Guehiebly et Diahouin, deux villageois dont l’un est le secrétaire du chef du village, ont été enlevés par des éléments de cette unité les accusant de détenir des armes de guerre.
À Fengolo, village martyr situé à 5kms de Duékoué, le nommé Dablémon Adolphe a subi d’intenses tortures dans l’intention de lui extorquer des vœux de détention d’armes de guerre. Selon les informations recueilles auprès des proches de ce dernier, les gendarmes après son enlèvement l’ont conduit dans une brousse et à l’aide d’un plastique ont pendant plus d’une heure utilisé la technique de suffocation ponctuée de menaces d’exécution sommaire. Voyant sa vie menacée et à bout de souffle la victime trouva un stratagème pour se sortir de ce guêpier. Il sortit un nom d’un imaginaire détenteur d’armes de guerre dans le village. C’est dans un piteux état qu’il fit emmené devant le commandant de brigade de Duékoué puis à l’hôpital de la ville. Dans un département ou les dozos arborent fièrement et publiquement des armes de guerre, pourquoi cette unité spéciale venue d’Abidjan s’acharne-t-elle particulièrement sur la population d’ethnie wê ?
Qui a intérêt à perturber la paix précaire qui règne en ce moment dans cette région ? Les actes posés par le commando venu d’Abidjan risquent de jeter de l’huile sur le feu.
Obi Jean
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