Jeudi 7 mars 2019, Amadou Soumahoro, un cacique du Rdr, un empêcheur de tourner en rond et connu pour son caractère dur a été élu à la tête de l’Assemblée nationale ivoirienne, succédant ainsi à Guillaume Soro démissionnaire depuis le 8 février 2019. Avec celui que ses adeptes surnomment Tchomba (Grand monsieur) le législatif et l’exécutif, travailleront en synergie et en collaboration et non dans la radicalité, selon un pan de son discours.
Sa victoire au perchoir sonne comme une défaite de son prédécesseur Guillaume Soro qui depuis sa retraite a décidé de croiser le fer avec Alassane Ouattara son ancien mentor qui avait fait de lui, contre la rigueur des textes de loi, président de l’Assemblée nationale en 2012 à 38 ans.
Soro n’était pas présent à la séance de jeudi. Il n’a non plus donné de consignes de vote. Depuis sa démission (forcée), il est allé de dénonciation en dénonciation du régime, de révélation en révélation sans que cela ne produise le cataclysme dans la case Rdr. Du moins pour l’instant. Depuis qu’il parle, depuis qu’il critique Ouattara, l’establishment du Rhdp est resté en bloc derrière le guide Ouattara. La stratégie de la déconstruction de l’image du chef de l’Etat reste pour l’instant peu opérante même si Soro peut se consoler de son accueil royal reçu dans son fief de Ferké dans la foulée.
Pour tester sa stratégie politique il aurait pu se présenter au vote de jeudi ou à tout le moins susciter un candidat dans ses rangs. Ceci aurait peut-être révélé quelques courageux parmi les députés Rdr le jour et soroïstes la nuit. Il ne l’a pas fait préférant boycotter la séance pour vice de procédure et violation des règlements. Depuis la fin du vote, certains députés non contents des événements, élèvent de vives protestations pour dénoncer l’irrégularité de l’élection. D’autres, ceux du groupe parlementaire Pdci veulent même saisir le Conseil constitutionnel pour l’amener à annuler le scrutin.
Trop tard, les jeux sont déjà faits et le Rdr-Rhdp savoure sa victoire qui, somme toute, était déjà gérée, décidée et calée. Alassane Ouattara applique à merveille ce que c’est être au pouvoir en Afrique : se donner les moyens de s’imposer de gré ou de force. Ce jeu est déjà fatal à Guillaume Soro qui perd ainsi une bataille.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Je ne comprends pas du tout le titre et le contenu de cet article, non pas parce que je « ne connais pas papier.. » , mais surtout parc que c’est une note inutile.
Celui qui est toujours assis dans la chaise royale a toujours imposé son diktat aux autres(ennemis).
Tout ce que nous voyons depuis quelques mois avait été déjà monté de toute pieces au labo du RDR.
Ouattara DRAMANE, doit comprendre que neutraliser Soro Guillaume et ses ex-chefs de guerre n’est pas du tout la solution de l’équation ivoirienne.
Nous savons toujours dans notre pays que « le danger » peut surgir partout, surtout lá oú tu ne t’attends pas.