Journaliste et professionnel des relations publiques, Russel Lohoré est également le président de l’Association pour la Promotion de la Presse Economique et Financière en Afrique (APEFA) et membre du Club de la Presse de Lille en France. Après plusieurs années de travail, marquées notamment par la crise ivoirienne, il lance « Who’s Who in Côte d’Ivoire », une sorte de vitrine révélatrice de ces hommes et femmes qui contribuent au rayonnement du pays.
« L’excellence ivoirienne n’est pas reconnue comme elle devrait l’être au niveau international. La Côte d’Ivoire a des talents dans tous les domaines et c’est ce que j’aimerais mettre davantage en exergue », confie Michel Russel Lohoré -président de l’Association pour la Promotion de la Presse Economique et Financière en Afrique (APEFA)- qui prépare la sortie officielle le 21 mars prochain de « Who’s Who in Côte d’Ivoire », un ouvrage de 420 pages et 307 photos rassemblant les portraits de 70 personnalités ivoiriennes au réel impact. « Plus qu’un livre, c’est une bible de l’excellence ivoirienne », s’enthousiasme l’auteur de cet ouvrage dont la Préface est signée Denise Epoté, Directrice Afrique chez TV5Monde, l’Avant-propos par l’ancien ministre ivoirien de l’Education nationale Paul Akoto Yao.
Sept domaines clés retenus
Dans sa sélection, consultée en exclusivité par La Tribune Afrique, Lohoré a retenu 7 domaines clés : politique, business, finance, culture, médias, science et éducation, profession libérale. On y retrouve notamment le président de la république Alassane Ouattara, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, mais aussi, l’ex-président Henri Konan Bédié ou encore le ministre de la Défense Hamed Bakayoko.
Le monde du business est représenté, entre autres, par Alain Kouadio, PDG de Kaydan Groupe, Jean Kacou Diagou, fondateur et président de NSIA, Massogbé Touré Diabaté, PDG de la SITA, Jean Luc Konan, PDG de Cofina, Fatim Cissé, DG de DUX Côte d’Ivoire ou Jil-Alexandre N’Dia Cofondateur et DG de Weblogy, pour ne citer que ceux-là.
Dans le management, on y retrouve des personnalités telles que Assahoré Konan Jacques DG du Trésor et de la Comptabilité publique ou encore Blaise Edja, directeur des opérations et HSSEQ à Oryx Energies à Genève, Marie-Irène Richemond Ahoua, entrepreneure de l’humanitaire, s’illustre dans le social.
Projet initialement avorté suite au coup d’Etat de 1999
Cet ouvrage est l’aboutissement d’un projet vieux de 25 ans. C’est en 1994 -alors journaliste chez Reveil Hebdo où il brosse régulièrement des portraits des personnalités influentes du pays depuis un an, que lui vient l’idée d’un Who’s Who in Côte d’Ivoire. Lohoré mûrit alors l’idée, concocte pas à pas le projet. « Entre 1993 et 1999, j’ai réalisé plus de 300 portraits de grands patrons. Et ce n’était pas des textes génériques, j’ai été jusque dans leur intimité, j’ai été au cœur des familles pour raconter la vie de ces personnalités », se souvient-t-il.
Le projet est finalisé en 1999 et alors que qu’il est prêt pour l’imprimerie, le coup d’Etat éclate. Grand découragement. Le projet est mis au placard. Plus tard, le journaliste de carrière s’adonne de plus en plus aux relations publiques et s’invite dans l’événementiel.
Encouragé par une amie en 2016, il décide de s’y remettre. La classe politique, économique et sociale étant désormais marquée par une nouvelle génération, Lohoré reprend le travail qui aboutira à ce qu’il dévoilera au grand public dans trois semaines. Pour lui, l’effort en vaut la chandelle.
« En peu de temps, nous avons connu une crise profonde d’une décennie. Mais aujourd’hui, la Côte d’Ivoire attire les investisseurs du monde entier, le pays a retrouvé toute sa place dans le concert des nations et est devenu un poids lourd en Afrique. Cet extraordinaire redressement est l’oeuvre de compétences locales qu’on nous envierait.»
« Tous ne peuvent figurer dans un Who’s Who »
Si les Who’s Who sont parfois bien accueillis parce que ceux qui y figurent font l’unanimité quant à leur impact dans leur sphère d’influence, ce type d’ouvrages peut aussi parfois être polémique, suscitant notamment des interrogations sur l’absence de certaines personnalités ou les motivations réelles de l’auteur. Mais à ce sujet, Lohoré ne se fait aucun souci.
« Le Who’s Who n’est pas une encyclopédie, mais une sélection. C’est vrai que certains peuvent le faire parfois pour de l’argent, mais ce n’est pas ce que je recherche. Je veux promouvoir l’excellence. L’ouvrage est le résultat d’une sélection des plus rigoureuses. Par ailleurs, le facteur clé privilégié ici est la proximité, c’était l’indispensable. Cela a consisté en des rencontres, des échanges physiques avec ces personnalités, exception faite des plus hautes autorités qui sont cependant incontournables. Les gens ont beau être populaires, mais s’il n’est pas possible de les approcher, répondre au questionnaire, faire la conversation, ils ne peuvent pas figurer dans le Who’s Who », explique l’auteur.
« Who’s Who in Côte d’Ivoire » a vocation de publication annuelle, dont les futures éditions enregistreront probablement des nouvelles entrées et/ou sorties, au gré des performances des personnalités qui font la Côte d’Ivoire dans divers domaines. Selon le promoteur, cet ouvrage sera assorti d’un « projet digital et audiovisuel autour des femmes et des hommes qui font la fierté » du pays.
In La Tribune Afrique
NB : Les titres sont de la rédaction
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