Jean-Marc BOUAZO
Rassemblés sur un terrain de sport poussiéreux de Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne de la Côte d’Ivoire, c’est dans un nuage de poussière que des dizaines d’élèves de trois collèges, dont Makora, sticks dans les mains, jouent au hockey, sous le regard critique de leurs enseignants.
Contrairement au football, au basketball ou au handball, le hockey est un sport collectif, peu pratiqué en Côte d’Ivoire. Alors pour ces lycéens de Yamoussoukro, adeptes de cette discipline depuis presque deux ans, l’opportunité que leur offre leurs enseignants, lors des cours d’Education physique et sportive (EPS), est tout rêvée.
Connu comme un sport qui se joue sur glace avec des patins et des casques, les jeunes élèves qui jouent au hockey sur un sol dur et sec sans aucune protection adéquate, sinon des chaussures en caoutchouc ou encore nus pieds, attirent très vite l’attention et la curiosité des passants. Les alentours du terrain sont aussitôt envahis par des spectateurs.
Véhicules, motos (…) ont du mal à se frayer le chemin à cause de la foule nombreuse sortie pour ne pas se faire conter la rencontre.
Le hockey est un sport qui se pratique à six, soit un gardien et cinq joueurs par équipe. L’objectif du jeu est de marquer un maximum de buts en envoyant un disque en caoutchouc appelé palet (ou rondelle), dans le but adverse.
Pour l’instant en Côte d’Ivoire, il n’existe aucune fédération du hockey mais plutôt une association, créée en mai 2015, par Martial Kouadio, informaticien de profession.
« L’équipement d’une équipe coûte excessivement chère », soutient Martial Kouadio expliquant que « la tenue du gardien de but par exemple, s’élève à un peu plus de 320.000 FCFA.
En 2016, la Côte d’Ivoire a participé à la compétition « West Africa hockey 5 », au Ghana, pays voisin, où elle « a remporté la médaille de bronze », en occupant la troisième place, après le Nigéria (2e) et le Ghana (1er), indique le président de l’association, gardant espoir que le hockey va disposer d’une fédération qui lui permettra de mieux former ses athlètes.
Pour manipuler le palet, les joueurs utilisent une crosse de hockey. La discipline est la seule où les joueurs peuvent se déplacer derrière les buts. Le terrain de jeu, appelé patinoire, mesure 60 mètres de long sur 30 mètres de large.
A Yamoussoukro, près d’une centaine d’apprenants fréquentent les pôles de développement.
Outre la troisième position qu’a occupé la Côte d’Ivoire à la compétition du hockey au Ghana en 2016, le premier responsable de l’association a soulevé plusieurs difficultés, entre autres, un espace de jeu approprié, l’absence d’équipements auxquels sont confrontés les athlètes.
JBO
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