Dans un entretien à la presse, le leader du Parti pour l’intégration africaine (Pia), Coulibaly Mamadou, à ne pas confondre avec le candidat déclaré de Lider, s’est prononcé sur différents sujets de l’actualité nationale dont la réforme de la Commission électorale indépendante (Cei) et la crise de l’école.
Pour ce qui est de la Cei, peu de formations politiques ont fait connaître leurs propositions, s’arc-boutant jusque-là sur des préalables liés à la méthodologie adoptée par le gouvernement. Le Pia, lui, a son idée sur cette réforme et son président en donne quelques pans.
« Notre pays la Côte d’Ivoire a véritablement besoin d’un renouveau démocratique. Et ce renouveau démocratique doit partir d’une véritable réforme de la CEI. Nous avons déjà, à plusieurs reprises, abordé ce sujet de la réforme de la CEI. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il y a une méfiance permanente vis-à-vis de cette structure. Cette méfiance s’explique par un seul facteur majeur. C’est le mode de désignation de ses membres et de son Président. Pour nous les membres et le Président de la CEI doivent être des personnalités à l’expérience reconnue et apolitiques. Les partis politiques ou les représentants de candidats indépendants doivent y être représentés mais seulement à titre consultatif, sans voix délibérative. Nous proposons que le Président de la CEI soit voté par les élus locaux et les députés. Ceux-ci devront aussi donner leur accord sur le choix des autres membres.
Notre seconde proposition est la mise en place d’un organisme sous régional qui sera chargé de l’organisation des élections dans les pays de la sous-région ». La dernière proposition, selon le responsable du parti émane de la vocation de sa formation à être un parti panafricaniste qui prône l’intégration sous régionale.
Sur la crise de l’école, l’opposant Coulibaly Mamadou n’a pas été tendre avec la ministre Kandia Camara qu’il accuse de gérer l’éducation nationale avec ses humeurs. « Il est temps qu’on arrête de jouer avec l’avenir de nos enfants dans ce pays. Cela fait bientôt un mois qu’il n’y a plus de cours dans la plus part de nos établissements du primaire au supérieur en passant par le secondaire. Nous lançons un appel à la ministre Kandia Camara d’arrêter de menacer les enseignants et de libérer immédiatement tous les syndicalistes emprisonnés. Ce n’est pas de cette manière qu’on peut régler une telle crise. Quant à la crise à l’université, le ministre de l’Enseignant supérieur doit prendre ses responsabilités. Nous le sentons très en retrait face à cette situation qui ne fait que s’envenimer », a commenté le président du Pia.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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