Emma ASSEMIEN
L’ancien-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a demandé samedi à Daoukro (centre ivoirien), aux Ivoiriens de ne s’interdire « aucune alliance tant qu’il s’agira de faire la paix », a son arrivée dans le fief du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, Opposition), Henri Konan Bédié, dans le cadre d’ »une visite de courtoisie ».
« J’invite la classe politique, les citoyens et chefs, rencontrez-vous, ne vous interdisez aucune alliance tant qu’il s’agira de faire la paix », a déclaré M. Soro dans son discours.
L’ex-président de l’Assemblée nationale, a invité les Ivoiriens au pardon et au rassemblement.
« Je suis contre la politique de la haine qui veut que telle personnalité ou telle personnalité ne se fréquente pas, nous sommes tous fils de Côte d’Ivoire. Pourquoi ne pas fréquenter Bédié ? Pourquoi ne pas aller demander pardon à (l’ex-chef d’Etat) Laurent Gbagbo, qui est un ainé et avec qui j’ai travaillé en qualité de Premier ministre ? « , s’est-il interrogé.
Il est reproché à Guillaume Soro, dans un passé récent qui était vice-président du Rassemblement des républicains (RDR, parti du chef de l’Etat Alassane Ouattara) de vouloir s’allier à l’adversaire politique.
Par ailleurs, M. Soro a annoncé au président du PDCI qu’il « a rendu le tabouret » et qu’il « n’est plus président de l’Assemblé nationale ».
« Même si je considère que c’est injuste, ce n’est pas légal, j’ai accepté de démissionner » car « il n’est pas opportun de m’accrocher » à un poste, a-t-il indiqué.
Début février, l’ex-président de l’Assemblée nationale a été contraint de démissionner de son poste pour son refus d’adhérer au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, nouveau parti présidentiel).
« Désormais je suis un homme libre de discuter de toutes les questions qui touchent à la vie de la nation », a déclaré M. Soro qui a présenté son bureau politique à M. Bédié « pour recueillir les conseils et les bénédictions ».
Guillaume Soro en est à sa deuxième visite à Daoukro où il devrait y séjourner durant deux jours.
« Je me sens privilégié et honoré » a dit M. Soro, traduisant sa « reconnaissance » au patron du PDCI pour « l’affection qu’il (lui) porte ».
Le 17 décembre, lors de sa première visite à Daoukro, M. Bédié avait qualifié M. Soro de « fils », et les deux personnalités avaient convenu de se voir plus régulièrement.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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