Côte-d’Ivoire: David Hale (sous-secrétaire d’État américain), déconseille un 3e mandat à Ouattara

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3e mandat d’Alassane Ouattara/David Hale (sous-secrétaire d’Etat américain) : « Ce n’est pas une décision américaine »

« Politique étrangères américaines en Côte d’Ivoire et en Afrique ». Tel était le thème de la conférence de presse qu’a animé, ce lundi 11 février 2019, le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, David Hale à Abidjan, précisément à l’Ecole nationale d’administration (Ena).

S.E.M David Hale, faut-il le souligner, est en visite officielle en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une tournée dans la sous-région. Dans le cadre de cette rencontre, il a répondu à plusieurs préoccupations dont la question portant sur un 3ème mandat du Président Alassane Ouattara.

Question du 3ème mandat

« Vous savez que ce n’est pas une décision américaine. C’est au peuple ivoirien de faire ces choix, mais je dirai quelques mots. Je sais que le président Ouattara a fait une déclaration – je crois en aout – dans laquelle il a appelé à une transition du leadership vers une nouvelle génération, et je pense que c’est une déclaration louable. Nous avons eu une expérience dans notre propre pays.

Vers 1945 ou 1944, lorsqu’un président vénéré de notre pays, le Président Roosevelt, a été élu pour un quatrième mandat, cela a brisé toutes les traditions. Il n’y avait pas de loi mais il y avait une tradition de deux mandats. Notre pays était en crise, et il a remporté une victoire écrasante pour un troisième et quatrième mandat. Et il est décédé peu de temps après son élection pour un quatrième mandat.

Il y avait une atmosphère bipartisane après cela. Pas contre lui, mais un bipartisme [des deux principaux partis politique aux Etats-Unis] contre le concept d’un président qui siégerait dans un environnement démocratique aussi longtemps.

Ce n’était pas sain. Il fallait du sang frais, des idées neuves, un leadership nouveau. Donc nous avons modifié la constitution, ce qui est inhabituel dans notre pays. Ce qui nécessite un très haut niveau de soutien, mais il y avait un assez fort soutien pour revenir à la tradition et la rendre loi. Qu’il n’y aurait que deux mandats dans notre pays.

Voilà donc notre loi depuis lors. Vous avez votre propre expérience. Nous vous souhaitons bonne chance, mais je pense que ce sont là les points que je voudrais aborder », s’est exprimé S.E.M le sous-secrétaire d’Etat américain aux affaires politiques, David Hale. Propos rapportés par Daniel Langenkamp, Conseiller de Presse et des Affaires Culturelles à Ambassade des Etats-Unis d’Amérique.

Salif D. CHEICKNA
Fatmat

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