Les présentations des voeux de nouvel an au gouverneur de la Banque centrale (BCRG) par le président de l’Association Professionnelle des Assureurs de Guinée (APAG), le 4 janvier 2019, a été aussi l’occasion de faire le bilan d’un secteur qui ne tourne pas rond. El hadj Mohamed Habib Hann, président de l’APAG et du patronat guinéen (CNP), a rappelé que l’assurance est ” l’un des secteurs sur lequel les agents économiques fondent leurs espoirs d’accompagnement et de soutien pour la pérennisation de leurs activités et de leurs biens”.
Mais, autant le dire, avec 12 compagnies d’assurances, 11 sociétés non vie et une société vie, 38 courtiers et 23 agents généraux, le secteur étouffe sous le poids des frais généraux et des ratios combinés négatifs sur plusieurs branches dont l’automobile, ainsi que le présente Financial Afrik dans son dossier spécial à paraître le 15 février à la veille des assemblées générales de la FANAF.
Voici un chiffre éloquent peut résumer les difficultés du secteur. “Sur 100 véhicules en circulation, à peine 40 sont assurés et l’image des assureurs est parfois souillée à tort ou à raison par des assurés et des bénéficiaires d’assurances”, rappelle Habib Hann. S’y ajoute la délocalisation de gros risques notamment au niveau des sociétés minières, des travaux publics et constructions qui constituent une “évasion fiscale massive au préjudice des recettes de l’Etat, des compagnies d’Assurance de la place et surtout de la perte énorme pour le financement de l’Economie Nationale”.
Conséquence, en Guinée, le secteur des assurances ne dépasse pas un taux de participation au PIB de 10%, alors que dans la sous-région, cette contribution peut atteindre 30%, regrette le président de l’APAG. Les réformes annoncées récemment viendront -elles à bout des dysfonctionnements de l’assurance en Guinée?
Source: Financialafrik.com
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