Abidjan Côte-d’Ivoire: Maigre l’affluence au salon international des vendeurs d’armes (ShieldAfrica, REPORTAGE)

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Hamsatou ANABO

« Je ne sais pas pourquoi qu’il n’y a pas d’engouement cette année, ni assez de matériel mais on est quand même la », s’interrogeait Claude, un exposant au salon de la sécurité et de la défense (Shield Africa), concernant le manque d’affluence à l’édition 2019, qui s’est tenu du du 22 au 24 janvier à Abidjan.

Devant le bâtiment qui servait de salle d’exposition, plusieurs engins étaient exposés en attente de potentiels visiteurs.

« A chaque fois je participe à ce salon , car c’est la seule occasion où on arrive à voir le matériel de sécurité et de défense, mais vraiment cette année il y a pas assez de monde », confessait Séraphin Kouakou, un visiteur.

Au salon international de la sécurité et de la défense (ShieldAfrica), plusieurs constructeurs, entreprises françaises et américaines proposaient aux délégations des solutions technologiques innovantes pour développer et améliorer leur sécurité.

D’un air triste, M. Kouakou, déplorait l’absence de « plusieurs véhicules blindés, des bateaux, armes présents en 2017 au grand plaisir des visiteurs. Le jeune homme s’étonnait de ne voir exposés que des véhicules de l’armée française et ivoirienne ».

Présente en 2017, Amanda Koffi, étudiante en criminologie à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan, avouait « être un peu perdue cette année, car il y a pas assez de monde, ni de matériels. »

« Lors de l’édition précédente, il y avait une boulangerie mobile qui faisait du pain et nous le distribuait gratuitement », se rappellait l’étudiante tout en riant.

Environ 80 délégations, 135 exposants, et 47 pays dont le Mali, le Burkina Faso, le Mozambique, le Kenya participaient à Shield Africa.

A quelques mètres du stand dédié aux tirs, des professionnels de la sécurité et même des visiteurs s’adonnaient à cet exercice à cœur joie.

« C’est vrai que cette année il y a moins de monde, les gens viennent tout doucement, peut être qu’il boude le salon », expliquait un responsable du stand, d’un rire moqueur.

Selon Patrick Chanois, responsable des ventes de la société Drone Volt, constructeur et distributeur de drone français, essentiellement pour la surveillance et l’inspection, ce manque d’affluence serait lié aux activités professionnelles des visiteurs.

« Il y a moins de visiteurs le matin, certainement à cause de leurs emplois de temps, parce qu’il faut aussi noter que le salon se tient durant des jours ouvrables », expliquait Patrick.

Un exposant qui a requit l’anonymat expliquait que « Cette année, ce qui fait un peu le charme du salon ce sont les démonstrations des forces spéciales françaises, ivoiriennes et de l’unité d’intervention de la gendarmerie nationale (UIGN) »,

« Malgré les mutineries de 2017, nous étions là avec beaucoup de matériels et les visiteurs affluaient des stands mais cette année, je ne sais vraiment pas ce qui se passe mais on garde espoir jusqu’à la fin du salon », poursuivait l’exposant.

ShieldAfrica était à sa 5e édition, la première ayant eu lieu en 2013. En 2015, Libreville, la capitale gabonaise, a accueilli 45 exposants et 2.000 visiteurs.

En 2017, l’armée ivoirienne avait acquis un bateau NAJA 850 vendu entre « 32 et 65 millions FCFA » auprès du groupe français Mag Force International, spécialisé dans la conception et la vente d’équipements militaires.

Le bateau NAJA 850, long de 8 mètres, a d’énormes possibilités de vitesse et peut embarquer 12 passagers. Il est également doté de GPS, radar, et sondeur, pour l’aide à la navigation, mais aussi d’une caméra IR et de radar pour l’aide à la surveillance.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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